Oralité et qualité de la justice administrative
Auteur / Autrice : | Sohna Sorho |
Direction : | Stéphane Manson |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit, Economie, Management |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : VIP - Centre de Recherche Versailles Saint Quentin Institutions Publiques |
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines |
Mots clés
Résumé
Longtemps marginalisée dans le procès administratif, l'oralité y occupe progressivement une place considérable. Fort de son expérience dans les procédures dérogatoires, son importance s'est également révélée dans les procédures ordinaires si bien qu'il semble s'opérer un glissement d'une technique voire d'un instrument au service des parties et du juge à une garantie de bonne administration de la justice administrative. Son entrée à pas mesurés dans le procès administratif traduit la prise en compte par le législateur de la délicatesse de la place qu'on devrait lui réserver. L'objectif de la qualité de la justice offre, dès lors, une réponse quant à savoir s'il faudrait accorder à l'oralité une place tolérée ou une place affirmée dans le procès administratif. La réponse est variable suivant d'une part la nature du contentieux et d'autre part les critères de qualité, leur diversité ainsi que la variété de leurs modes d'évaluation. En retenant cumulativement les approches scientifique, procédurale et managériale, la qualité de la justice peut se construire notamment autour de la motivation de la décision de justice, de la qualité du débat contradictoire, de la célérité, de l'acceptabilité sociale de la justice voire de la qualité de la relation entre le juge et les parties. Au demeurant, en tant que moyen, l'utilisation de l'oralité dans le procès administratif dont les caractères écrit et inquisitorial restent aussi importants, ne va pas de soi : elle doit être organisée de sorte à préserver l'équilibre entre la protection des droits des justiciables et la technicité inhérente au bon fonctionnement de la justice administrative.