Quantification de l'impact des risques climatiques sur le risque de crédit
Auteur / Autrice : | Elisa Ndiaye |
Direction : | Emmanuel Gobet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Inscription en doctorat le 15/07/2021 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CMAP - Centre de Mathématiques appliquées |
Equipe de recherche : Mathématiques financières (X) |
Mots clés
Résumé
Depuis l'avènement de l'ère industrielle, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) n'ont cessé d'augmenter. A mesure que l'effet de serre s'intensifie, le changement climatique se matérialise de manière croissante sous la forme de risques physiques (inondations, feux de forêts, températures extrêmes ) menaçant la stabilité et la pérennité des sociétés actuelles, mais aussi les vies humaines. Face à l'augmentation en fréquence et sévérité des dommages physiques, la pression sur les législateurs augmente, les incitant à prendre des mesures ayant pour effet de réduire considérablement les émissions de GES des activités humaines. Si les objectifs sont connus, les trajectoires possibles sont multiples, et nécessiteront toutes une transformation structurelle de l'économie, également appelée transition énergétique, non sans danger pour la sphère financière via différents canaux. L'ensemble de ces risques, aussi connus sous le nom de risque de transition, sont au cur du travail de thèse. En effet, l'imminence du danger a suscité l'engagement des régulateurs bancaires sous forme de Stress-tests climatiques réglementaires dans le but de quantifier l'impact des risques climatiques sur les risques bancaires, en particulier le risque de crédit. L'ajout de cette dimension climatique constitue un défi en termes de modélisation, à la fois de par les constantes de temps en jeu, mais aussi les incertitudes technologiques, économiques, politiques portant sur les mesures de réduction des émissions de GES. Pour une banque telle que BNP Paribas, il s'agit d'être en mesure de projeter son portefeuille de prêts conditionnellement à, d'une part, des trajectoires prospectives de variables macro-économiques et financières, de prix de l'énergie, des matières premières et des émissions ; d'autre part, de probabilités d'occurrence et de sévérité des évènements climatiques extrêmes. Ce travail nécessite le développement d'un modèle de simulation des états financiers de contreparties conditionnée à un scénario climatique macro-économique, mais également une descente d'échelle de scénario afin de répondre à la granularité demandée, ce qui génèrera des incertitudes qui seront étudiées et quantifiées.