Le volet urbain de la Politique de Cohésion de l'Union européenne : Gouvernance multi-niveaux et territorialité à Berlin, Paris et Varsovie
| Auteur / Autrice : | Chloé Senecat |
| Direction : | Samuel Rufat |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Géographie |
| Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 27/11/2024 |
| Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Arts, Humanité, Sciences Sociales |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de géographie et d'aménagement |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Samuel Rufat, Lydia Coudroy de lille, Georg Glasze, Patrick Le gales, Béatrice Von hirschhausen, Dominique Riviere, Agnieszka Olechnicka |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Lydia Coudroy de lille, Georg Glasze, Agnieszka Olechnicka |
Mots clés
Résumé
Au sein de la Politique de Cohésion de l'Union européenne (UE), 8 % du FEDER doivent être dédiés au développement urbain durable. Ce volet urbain peut s'apparenter à une anomalie, en ce que les institutions européennes ne possèdent pas de compétence en matière de développement des villes. Ce domaine reste réservé aux Etats et à leurs autorités infranationales. Pourtant, dans un objectif de cohésion, ces espaces qui concentrent les trois-quarts de la population du continent sont stratégiques pour l'UE, qui continue de développer des instruments en direction des de ces villes. L'Union redéfinit ainsi les contours de ce qui fait une politique publique en encourageant la mise en place d'une gouvernance multi-niveaux basée sur le principe de subsidiarité. Cette action urbaine européenne agit, de fait, directement sur le développement des territoires urbains, ce qui pose la question d'une redistribution des rôles dans la gouvernance urbaine. Face à ce constat, comment les politiques urbaines européennes peuvent-elles être mises en uvre, et par qui, alors que les institutions de l'Union ne disposent pas de compétences propres ? Quels sont les effets de cette action urbaine à la fois sur la gouvernance des villes et la territorialité ? Ces effets sont-ils déterminés par une stratégie européenne autonome, ou par des projets nationaux et locaux contraignant l'action européenne par un rapport de force autour de la compétence urbaine ? Cette thèse porte sur l'influence d'une action urbaine européenne à première vue paradoxale, sur un double processus de reconfiguration de la gouvernance et de recomposition de la territorialité. Par une approche au croisement de la science politique et de la géographie, l'objet est d'étudier ces phénomènes pour éclairer des questions d'européanisation des politiques publiques et du territoire ou encore de rescaling, de recomposition des niveaux. Pour mesurer les effets de ce volet urbain, ce travail de recherche propose d'étudier ses traductions localisées dans trois capitales où se superposent les échelles de gouvernance : Paris, Berlin et Varsovie.