Thèse en cours

La solidarité écologique dans les aires protégées françaises : de l’injonction normative à la reconnaissance des interdépendances

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 12/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Céline Fromont
Direction : Raphaël MathevetJohn Thompson
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : EFSA-Environnement, Territoires et Sociétés
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 12/12/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEFE - Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
Jury : Président / Présidente : Thierry Tatoni
Examinateurs / Examinatrices : Elsa Berthet, Marion Amalric, Pascal Marty, François Bousquet
Rapporteur / Rapporteuse : Marion Amalric, Pascal Marty

Résumé

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Le contexte actuel de perte de diversité biologique et culturelle et d’altération de nos liens à la nature et entre humains invite à reconsidérer notre place dans la biosphère et nos outils de conservation de la nature, parmi lesquels les aires protégées tiennent une grande place. Le principe de solidarité écologique est apparu pour la première fois dans la loi de réforme des Parcs Nationaux français en 2006, dans une volonté d’améliorer l’ancrage de ceux-ci dans leurs territoires. Dans cette loi, la solidarité écologique désigne à la fois un état d’interdépendance de fait du cœur du Parc avec son aire optimale d’adhésion, et la base du contrat liant le cœur et les communes qui choisissent d’y adhérer. Plus largement, le principe de solidarité écologique invite à penser les socioécosystèmes au prisme des interdépendances écologiques, socioécologiques et sociopolitiques entre acteurs au sujet de la nature ; afin de construire des projets de territoire exprimant une solidarité entre humains et avec la nature. Les objectifs de cette thèse sont (1) de préciser l’originalité du principe de solidarité écologique pour l’action dans les territoires ; (2) de faire le bilan de l’appropriation de ce principe par les Parcs Nationaux, et d’évaluer sa plus-value pour les Parcs Naturels Régionaux ; et (3) d’explorer quelques outils pour mettre en évidence ces interdépendances et leurs implications sur les territoires. Nous montrons que les Parcs Nationaux mobilisent le principe de solidarité écologique principalement par injonction normative, mais peine le décliner de manière concrète dans leurs projets. Au-delà du principe de solidarité écologique, les Parcs Naturels Régionaux contribuent à construire des solidarités mêlant éléments sociaux, économiques, écologiques et territoriaux par leurs actions sur leurs territoires. La plus-value du principe de solidarité écologique réside dans son entrée par les interdépendances pour l’action dans les socioécosystèmes territorialisés. Pourtant, certainement en raison de freins liés à leur cadrage technoscientifique et administratif, c’est cette dimension transformative qui n’est que difficilement saisie par les parcs. L’élicitation des interdépendances par un travail sur les modèles mentaux des acteurs d’un territoire, ainsi qu’une attention portée aux liens individuels au territoire et à la nature dans les Parcs ; constituent des outils permettant d’appréhender les interdépendances à considérer pour construire des solidarités écologiques et déployer une véritable intendance sociale et écologique de ces territoires de biodiversité.