La question de monde chez Descartes
Auteur / Autrice : | Yuanzhe Cao |
Direction : | Sophie Roux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : La République des Savoirs : Lettres, Sciences, Philosophie |
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Dans son ouvrage intitulé Le Monde ou Traité de la lumière, Descartes nous déclare qu'il a l'intention, au lieu d'exposer la vérité « toute nue », d'inventer une « fable » du monde. C'est cette « fable du monde » qui m'intrigue et sert d'amorce de l'interrogation : tout au long de sa carrière philosophique, Descartes manifeste une inclination pour l'invention et pour les fables. Dans le cas du Monde, au cur d'un ouvrage astronomique où il a proclamé qu'il présenterait « toute la physique », ce qui est curieux est que, tout en ne dissimulant jamais sa répugnance pour « la terre mouvante et le sable », c'est ici sur le fondement d'une fable de la création divine qu'il construit ses concepts pour sa philosophie naturelle tels que « matière » et « nature », ainsi que des lois de la nature dont quelques-unes annoncent celles de Newton. Et donc comment comprendre cette efficacité de l'invention d'un « nouveau monde », notamment quand elle s'incruste dans les uvres d'un philosophe de « certitude » ? Et la chose est d'autant plus curieuse que Descartes n'a jamais dit avoir écrit de Traité du monde Ici commence notre exploration du Monde : en lisant avec Descartes « le grand livre du monde », peut-on dégager une doctrine systématique du monde chez lui, qui permet de répondre aux interprétations ou même aux malentendus posthumes qui critiqueront la simplification de Descartes sur la question du monde ?