Thèse en cours

Le transfert mitochondrial des cellules stromales mésenchymateuses inhibe l'activation des lymphocytes T CD8+ par modulation de l'expression de T-bet et Eomes

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Loïc Vaillant
Direction : Javier Hernandez
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/12/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRMB - Cellule souches, plasticité cellulaire, régénération tissulaire et immunothérapie des maladies inflammatoires
Jury : Président / Présidente : Christian Jorgensen
Examinateurs / Examinatrices : Javier Hernandez, Natalia De isla, Audrey Cras, Jacqueline Marvel
Rapporteurs / Rapporteuses : Natalia De isla, Audrey Cras

Résumé

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Le rôle principal des lymphocytes T est de protéger l’organisme contre les infections. Les lymphocytes T CD8+ cytotoxiques éliminent les cellules infectées en sécrétant des cytokines inflammatoires, telles que l’interféron-γ (IFN-γ). Ce processus peut dysfonctionner, contribuant ainsi à des maladies auto-immunes, au rejet de greffe, ou encore à la maladie du greffon contre l’hôte (GvHD). Les thérapies cellulaires visant à limiter ces réponses indésirables ont suscité un intérêt croissant ces dernières années. Les cellules souches mésenchymateuses (MSC) possèdent de puissantes propriétés immunosuppressives. Dans un contexte inflammatoire, les MSC peuvent réduire la prolifération et l’activation des lymphocytes T CD8+ en réponse à un antigène. Elles exercent cet effet en sécrétant des cytokines anti-inflammatoires et des facteurs solubles qui modulent la différenciation des cellules T. Une caractéristique remarquable des MSC est leur capacité à transférer des mitochondries à d’autres cellules par l’intermédiaire de nanotubes ou de vésicules extracellulaires. Cependant, le rôle de ce transfert mitochondrial dans la l’immunosuppression des lymphocytes T CD8+ reste encore inconnu. Nous avons abordé cette question en utilisant un modèle de souris transgénique pour le diabète auto-immun et des MSC allogéniques dérivées de la moelle osseuse in vitro et in vivo. Nos résultats montrent que les MSC allogéniques réduisent l’expansion, le gain du phénotype effecteur et la fonction effectrice des cellules T CD8+ activées lors de la co-culture in vitro. Nous avons observé que pendant l’interéraction entre les cellules CD8+ et les MSC, menant à une immunosuppression, les MSC transfèrent des mitochondries aux cellules CD8+. Ce transfert des mitochondries inhibe la prolifération et la production d'IFN-γ par les cellules T CD8+ effectrices, contribuant ainsi à l’effet suppressif global des MSC. De plus, les mitochondries des MSC et la PGE2 ont des effets additifs dans l’inhibition de l’expansion des cellules T CD8+. Enfin, nous avons démontré que les MSC et les mitochondries des MSC empêchent l’augmentation de l’expression des facteurs de transcription clés, T-bet et Eomes, lors de l’activation des cellules CD8+ cytotoxiques.