Thèse en cours

Développement de capteurs thermiques virtuels dans le cadre du contrôle d'électronique de puissance

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Auteur / Autrice : Ali El arabi
Direction : Benjamin RemyNicolas Blet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Énergie et Mécanique
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : SIMPPÉ - SCIENCES ET INGENIERIES DES MOLECULES, DES PRODUITS, DES PROCEDES ET DE L'ÉNERGIE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEMTA – Laboratoire Energies & Mécanique Théorique et Appliquée
Equipe de recherche : Groupe Vecteurs Énergétiques

Résumé

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Les micro-réseaux électriques intelligents « smart grids » se sont développés dans de nombreux domaines de l'énergie renouvelable. Les contraintes d'encombrement, d'efficacité, d'autonomie et de continuité de service de ces réseaux deviennent aujourd'hui fondamentales. Dans ce type d'applications, l'énergie électrique peut être importée et/ou produite sur place ou bien embarquée, mais surtout elle doit être mise à profit avec des rendements les plus élevés possibles. En outre, la qualité de l'énergie brute peut être très instable et variable (éolienne, panneaux solaires). De ce fait, un contrôle électrique optimal doit être apporté afin de convertir et réguler cette énergie afin d'émettre un signal électrique conforme au réseau, mais également de tirer la puissance maximale du système. L'évolution récente de l'électronique de puissance a permis d'augmenter l'efficacité de ces systèmes dans la capture de l'énergie, d'imposer une meilleure qualité de tension de sortie et ainsi d'améliorer leur intégration au sein du réseau, via l'implantation croissante des convertisseurs de puissance [1]. Parmi les composants contrôlables constitutifs de ces convertisseurs, les plus utilisés sont aujourd'hui les IGBT (technologie silicium). L'objectif global du projet proposé est de permettre une utilisation plus aisée des transistors MOSFET (technologie carbure de silicium), qui minimisent les pertes électriques et la durée de commutation par rapport aux IGBT, et qui permettraient en outre de réduire l'encombrement des convertisseurs. Cependant, leur comportement thermoélectrique intrinsèque [2] implique une qualité de contrôle plus précise pour améliorer le rendement du système. L'enjeu du projet global est donc d'incorporer dans le contrôle un paramètre, jusque-là ignoré, à savoir la température de jonction au niveau des puces des semi-conducteurs. La prise en compte de ce paramètre dans le contrôle de l'électronique permettrait la maîtrise du comportement des MOSFET et ainsi d'optimiser la gestion des puissances électriques au sein de chaque branche du convertisseur afin de tirer le meilleur rendement possible du système. En outre, la connaissance de ces températures permettrait de rendre compte du vieillissement des composants et ainsi pourrait servir de diagnostic en ligne pour leur maintenance. La difficulté réside dans le fait que cette température de jonction est inaccessible in situ, en raison d'un encombrement réduit et d'un environnement électromagnétique très perturbé. L'objectif principal de la thèse est donc d'estimer cette température à partir de mesures externes plus aisées, en développant des modèles thermiques ou thermoélectriques spécifiques pour construire des capteurs thermiques virtuels, qui pourront être facilement implémentés dans le contrôle électrique global du convertisseur. Le développement de ces modèles réduits pourra se baser sur des techniques d'identification de paramètres diverses [3,4] par résolution de problèmes inverses,à partir de modélisations tridimensionnelles des semi-conducteurs et de résultats expérimentaux. Une des difficultés sera de conserver une bonne précision en dépit des phénomènes de filtrage spatial et temporel du signal thermique entre les puces et les mesures déportées. L'originalité du projet sera ainsi de développer des modèles compacts précis permettant notamment de simuler les effets diffusifs de constriction 3D au sein des différentes couches des composants.Le banc expérimental, dont le matériel a déjà été acquis,s'appuiera notamment sur des mesures non-intrusives par caméra infrarouge des températures de jonction.