Décryptage du complexe central de la machinerie de sécrétion des rhoptries chez Toxoplasma gondii
Auteur / Autrice : | Oriana Parra zuleta |
Direction : | Maryse Lebrun |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LPHI - Laboratory of Pathogens and Host Immunity |
Equipe de recherche : Mise en place de l'immunité et inflammation |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Toxoplasma gondii pénètre dans ses cellules hôtes par un processus d'invasion unique qui repose sur l'exocytose régulée du contenu d'organites sécrétoires appelés rhoptries. Les protéines des rhoptries sont injectées directement dans le cytoplasme de la cellule hôte, où elles participent à l'invasion, mais aussi à la manipulation des fonctions de l'hôte essentielles à l'établissement et au maintien de l'infection. Les rhoptries sont connectées à une vésicule apicale (AV) ancrée à la membrane plasmique du parasite (PPM) par une machinerie à plusieurs composants appelée appareil sécrétoire des rhoptries (RSA). Les acteurs moléculaires impliqués dans cet assemblage sont peu connus, mais notre équipe a décrit un complexe de protéines spécifiques des Alveolata (TgNd6, TgNd9, TgNdP1, TgNdP2 et TgFER2) qui sont essentielles pour la sécrétion de la rhoptrie. Ici, nous avons effectué une immunoprécipitation couplée à la spectrométrie de masse pour obtenir un inventaire plus complet de la machinerie de sécrétion des rhoptries. Nous avons identifié 9 TgNdP supplémentaires, dont presque tous sont nécessaires pour une invasion efficace de T. gondii in vitro, bien que la plupart ne soient pas essentiels. Certains mutants ont été testés pour leur virulence chez la souris et semblent être sévèrement atténués, même ceux qui n'ont pas ou peu de défauts in vitro. La plupart de ces protéines sont situées sur le site exocytique, et nous travaillons actuellement à mieux visualiser leur organisation spatiale à l'aide de la microscopie à expansion d'ultrastructure (U-ExM). Il est intéressant de noter que l'une de nos protéines, TgNdP10, semble interagir avec un transporteur de calcium bien caractérisé, ce qui, associé au fait que TgNdP2 et TgFER2 possèdent des domaines de liaison au calcium, nous indique que le calcium pourrait jouer un rôle direct dans la sécrétion de rhoptères et que ces protéines pourraient être impliquées dans une voie de signalisation calcium-dépendante encore inconnue qui contribuerait à déclencher la sécrétion des rhoptries. D'autres expériences nous permettront de déchiffrer le rôle de ces protéines spécifiques aux Apicomplexa et de mieux comprendre le fonctionnement de la machinerie de sécrétion des rhoptries chez Toxoplasma gondii.