Etude de l'effet dosage d'HEI10 sur la régulation de la recombinaison méiotique chez 2 Brassicacées cultivées allopolyploides (C. sativa et B. napus)
Auteur / Autrice : | Marie Casado |
Direction : | Eric Jenczewski |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences végétales |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 Soutenance le 28/11/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Végétal : du gène à l'écosystème |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IJPB - Institut Jean-Pierre Bourgin |
Equipe de recherche : Pôle Génomes | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La recombinaison méiotique est un processus clé du développement des organismes sexués, indispensable à la production de gamètes équilibrés et donc à la fertilité des espèces. De plus, elle représente un enjeu majeur en amélioration des plantes car elle permet, grâce aux crossovers (CO), de brasser la diversité génétique initialement répartie entre individus. Or, si d'importants progrès ont été faits dans notre compréhension des mécanismes responsables de la formation des crossovers, on ne sait pas comment ces mécanismes se sont adaptés pour assurer une ségrégation régulière des chromosomes chez les espèces allopolyploïdes. Ces dernières présentent en effet plusieurs jeux de chromosomes apparentés, qui sont toujours capables de recombiner, mais entre lesquels la formation des crossovers doit être limitée pour assurer une plus grande stabilité méiotique et génomique. Nos travaux précédents nous ont amenés à penser qu'une réduction de l'efficacité de la principale voie de formation des crossovers (voie ZMM, CO de voie I) pourrait participer à cette nécessaire adaptation des mécanismes de la recombinaison dans un contexte polyploïde. C'est l'hypothèse que nous entendons tester dans ce projet. Pour ce faire, nous nous proposons de faire varier, à la hausse et à la baisse, le nombre de copies des gènes codant deux protéines essentielles pour la formation des COs de voie I (HEI10 et HEIP1, qui interagissent l'une avec l'autre) et d'en analyser les conséquences sur la stabilité méiotique de deux espèces cultivées de Brassicacées : le colza (Brassica napus) et la Cameline (Camelina sativa). Nous combinerons des approches de génétique et de (immuno-) cytologie pour quantifier le nombre de COs et l'apparition d'éventuels défauts méiotiques chez des plantes déficientes pour tout ou partie des gènes codant HEI10 ou HEIP1, ou au contraire chez des plantes présentant des copies surnuméraires des gènes codant ces protéines. Le/la doctorant(e) contribuera également à la finalisation de travaux en cours pour produire une lignée inductrice d'haploïdes chez la Cameline, qui pourrait contribuer à quantifier plus précisément la formation des crossovers entre homéologues.