Humain·es, bêtes noires et dames grises : géographie plurielle des relations entre humain·es et faune sauvage dans le grand delta du Rhône
Auteur / Autrice : | Deborah Coz |
Direction : | Raphaël Mathevet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | EFSA-Environnement, Territoires et Sociétés |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 19/12/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEFE - Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive |
Jury : | Président / Présidente : Estienne Rodary |
Examinateurs / Examinatrices : Raphaël Mathevet, Isabelle Arpin, Joëlle Salomon cavin, Yves-François Le lay, Christophe Le page | |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Arpin, Joëlle Salomon cavin |
Mots clés
Résumé
En géographie comme dans dautres disciplines, plusieurs auteur·ices se sont saisi·es de questionnements contemporains sur la place donnée aux animaux non-humains dans les études scientifiques et, plus largement, dans nos sociétés et nos territoires. De ces questionnements ont émergé des propositions parmi lesquelles celle dun décloisonnement des disciplines et des méthodes pour désanthropocentrer les sciences humaines et sociales, symétriser la description des animaux humains et autres quhumains et engager une réflexion éthique et politique sur la place faite et à faire à ces autres animaux. Ces propositions sont discutées dans cette thèse à partir de lexemple camarguais et des relations qui se jouent dans le grand delta du Rhône entre humain·es et sangliers dune part, humain·es et grues cendrées dautre part. Dans une première partie, ce travail sintéresse aux manières de connaître ces bêtes noires et dames grises. Létude a été menée à partir d'entretiens et dobservations principalement, que viennent compléter la littérature en écologie, les informations recueillies auprès des parties prenantes de la gestion de la faune sauvage, quelques suivis télémétriques. Elle nourrit à la fois une description des pratiques humain·es et non-humaines, des manières par lesquelles les premières mettent en tension attention et mise à distance des sangliers et des grues cendrées, et une discussion des méthodes employées pour faire également place aux animaux humains et non-humains dans les SHS et en géographie en particulier. Cette réflexion est prolongée dans une seconde partie revenant sur les réponses apportées à la présence de sangliers et de grues cendrées, dans laquelle le cas camarguais est mis en perspective avec deux territoires complémentaires (le lac du Der-Chantecoq en France et la Réserve de biosphère de Kristianstad Vattenrike en Suède). Là, les situations décrites jusqualors, et les cadrages gestionnaire, anthropocentré et écocentré en particulier, sont questionnés à partir dun jeu sérieux sur la coexistence entre humain·es, sangliers et grues cendrées.