Écologie de la transmission au sein des populations canines d'Asie du Sud-Est :Implications épidémiologiques des interactions homme-chien-faune sauvage
Auteur / Autrice : | Thibaut Langlois |
Direction : | Sylvie Hurtrez-bousses, Michel de De Garine-Wichatitsky |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | BDI-Ecologie de la santé et Epidémiologie |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle |
Mots clés
Résumé
Parmi les nombreux chiens qui vivent en liberté en Asie du Sud-Est, certains appartiennent à des particuliers ou à la communauté, tandis que d'autres peuvent être qualifiés de « chiens errants ». Mais quels que soient leurs statuts dans les sociétés asiatiques sur les plans social, culturel, religieux ou économique les chiens vivent aux côtés des humains, interagissant régulièrement avec eux par le biais de contacts physiques ou environnementaux. Omniprésent en zones rurales, péri-urbaines et urbaines, le meilleur ami de l'Homme pourrait alors intervenir à chaque étape du phénomène de franchissement de la barrière d'espèce, en rapprochant graduellement les pathogènes d'origine sauvage des centres de peuplements humains. On peut supposer que la diversité des contacts physiques ou indirects que le chien entretient avec les humains et les différentes espèces commensales, tout au long du gradient d'anthropisation de l'habitat, favorise la circulation de nombreux pathogènes à transmission directe ou environnementale. En entrant en contact avec les mammifères anthropophiles, les chiens pourraient jouer un rôle de pont épidémiologique, en contribuant au passage des agents infectieux de la faune sauvage vers les humains. Dans la perspective générale de mieux comprendre ce rôle, l'objectif de notre étude sera d'exposer, dans différents contextes géographiques, les déterminants écologiques et sociaux qui font du chien l'une des espèces les plus impliquées dans la circulation interspécifique des pathogènes, au centre même du réseau de partage microbien. En raison de la diversité et de la complexité des interactions entre les chiens, leurs propriétaires et leur environnement, l'épidémiologie et la gestion des maladies canines et zoonotiques en Asie du Sud-Est doivent être appréhendées dans le cadre d'un projet multidisciplinaire adoptant une approche socio-écologique intégrée.