Mesure des corrélations photon-hadron dans les collisions Pb-Pb à 5.02 TeV avec l'expérience ALICE au LHC
Auteur / Autrice : | Carolina Arata |
Direction : | Julien Faivre, Gustavo Conesa Balbastre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique subatomique et astroparticules |
Date : | Soutenance le 08/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Grenoble, Isère, France ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Johann Collot |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Germain, Pol-Bernard Gossiaux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cvetan Cheskov, Matthew Nguyen |
Mots clés
Résumé
Les collisions d’ions lourds ultra-relativistes, produites au Large Hadron Collider (LHC) auCERN, permettent de produire un état de matière en forte interaction, le plasma quark-gluon(QGP), dans lequel les quarks et les gluons sont déconfinés.Les photons prompts directs sont produits dans les processus de Compton (qg → γq) etd’annihilation (q¯q → γq). Étant neutres de couleur, ils n’interagissent pas fortement avec leQGP et peuvent identifier le parton émis en sens opposé au photon à l’origine du processus,qui interagira fortement avec le QGP en perdant de l’énergie. Une telle identification fournitune référence calibrée de son impulsion et de sa direction initiales. L’étude des corrélationsdirectes prompt photon-hadron permet d’accéder à la modification du taux de production deshadrons produits, issus de la fragmentation du parton, et permet de comprendre commentl’énergie perdue par le parton, en raison de la présence du QGP, est redistribuée.Le travail présenté dans ce manuscrit est articulé autour de l’étude de la modificationde la production des hadrons issus de la fragmentation du parton via la mesure des cor-rélations photon-hadron dans les collisions Pb–Pb à une énergie de centre de masse de 5.02TeV per nucleon mesurée avec l’expérience ALICE lors du Run 2 du LHC (années 2015 et2018). Tout d’abord, la sélection des photons isolés est discutée : les photons sont détec-tés avec le calorimètre EMCal d’ALICE et identifiés via une analyse de la forme des amascalorimétriques ; puis la pureté de l’échantillon des candidats est améliorée en utilisant laméthode d’isolation. Ensuite, les défis de l’analyse dus à la grande quantité d’événementssous-jacents et à la présence de photons de fond provenant de diverses sources, telles que lesdésintégrations de mésons neutres et la fragmentation, sont illustrés.Ma thèse démontre la faisabilité de la mesure dans trois différentes classes de centralitédans les collisions Pb–Pb et l’observation principale faite est la forte suppression du produc-tion des hadrons dans les événements centraux par rapport aux événements périphériques etaux simulations pp NLO, en accord avec les calculs théoriques.La dernière partie de la thèse est consacrée à la mise à niveau du FoCal, un calorimètreavant pour améliorer le détecteur ALICE lors du Run 4 (2030-2032). Ma contribution aucalorimètre électromagnétique (Focal-E) est présentée, illustrant les tests et les calibrationseffectués et mis en œuvre. Quelques résultats obtenus lors des campagnes de test de faisceauau CERN sont également présentés.En conclusion, cette thèse illustre la première mesure des corrélations photon-hadronisolées dans les collisions Pb–Pb réalisée par la collaboration ALICE et produit une référenceexhaustive pour les futures données fournies par le LHC, ce qui aidera à réduire les incerti-tudes dominantes.