Utilisation de l'extrusion bi-vis pour des emballages cellulosiques innovants obtenus par injection et thermocompression
Auteur / Autrice : | Emilien Freville |
Direction : | Julien Bras |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | 2MGE - Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 15/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Génie des Procédés pour la Bioraffinerie, les Matériaux Bio-sourcés et l'Impression Fonctionnelle |
Jury : | Président / Présidente : Naceur Belgacem |
Examinateurs / Examinatrices : Julien Bras, Hélène Angelier-coussy, Philippe Evon, Juha Koivisto, Laurent Heux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Angelier-coussy, Philippe Evon |
Mots clés
Résumé
Ce projet vise à proposer une solution biosourcée, biodégradable et recyclable, dans la filière papier/carton, pour remplacer certains emballages en plastique à usage unique. La stratégie adoptée consiste à utiliser des fibres de cellulose issues de pâtes à papier pour obtenir des produits fonctionnels en trois dimensions, par des procédés traditionnellement utilisés dans la plasturgie, tels que lextrusion, linjection et la thermocompression, facilitant ainsi le transfert industriel de la technologie développée. Pour atteindre cet objectif, il a été nécessaire de rendre injectables des suspensions fibreuses à haute concentration afin dobtenir des matériaux aux propriétés dusage ciblées (dont les propriétés barrières), en sappuyant sur une approche multi-échelle et à linterface de la physico-chimie des suspensions et du génie des procédés. Lassociation dun prétraitement mécanique et enzymatique des fibres et dun traitement mécanique sévère en extrudeuse bi-vis a permis de produire une « pâte » de microfibrilles de cellulose (MFC) concentrée (~ 20 % en matière sèche) aux propriétés optimisées et que lon peut comparer à celles des suspensions de MFC traditionnelles (~3%). Cette pâte de MFC a ensuite été injectée à la surface dun objet cellulosique préformé (cellulose moulée), lui conférant des propriétés barrières à loxygène et à lhuile. Malgré sa bonne injectabilité due à ses propriétés rhéologiques et les résultats prometteurs obtenus lors de son application en surface, cette pâte de MFC sest toutefois avérée moins adaptée à la fabrication dobjets 3D massifs. En effet, la quantité deau à éliminer lors du séchage était encore trop grande, entraînant dimportants phénomènes de retrait lors du séchage. Le taux de matière sèche de la pâte de MFC a donc été augmenté jusquà 50% grâce à une élévation de température lors du traitement en extrudeuse bi-vis. Les propriétés rhéologiques du matériau obtenu, semblable à celles dune poudre, ont été ajustées par laddition ultérieure dun polymère en faible quantité (inférieure à 10 %) ce qui a permis datteindre une bonne injectabilité. Après thermopressage, un matériau lisse présentant également des propriétés de barrière à lhuile est obtenu. Cependant, le retrait au séchage restait limitant pour des formes complexes. Pour surmonter cette difficulté, une stratégie disruptive a été adoptée. Les fibres cellulosiques vierges (exclues de prétraitements mécanique ou enzymatique) ont été mélangées simultanément à un polymère aux propriétés lubrifiantes (quantité inférieure à 10%) dans une extrudeuse. Le matériau obtenu après extrusion a pu être injecté dans un moule et séché pour obtenir des objets cellulosiques aux formes tridimensionnelles prometteuses, avec un retrait limité.