Séparation de phase de la protéine EARLY FLOWERING 3 et réponse aux températures chez les plantes
Auteur / Autrice : | Aleksandra Mironova |
Direction : | Chloé Zubieta |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biotechnologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LPCV - Laboratoire de Physiologie Cellulaire Végétale |
Résumé
L'augmentation des températures moyennes due au réchauffement climatique a déjà modifié la phénologie des plantes, tant pour les espèces sauvages que pour les espèces domestiquées. Les plantes sont capables de percevoir la température et de reprogrammer ensuite leur croissance et leur développement pour une reproduction et une survie optimales dans des conditions climatiques plus chaudes. La protéine végétale conservée, EARLY FLOWERING 3 (ELF3), joue un rôle central dans la croissance régulée par le rythme circadien et les voies de signalisation de réponse environnementale. ELF3 agit comme un échafaudage pour la formation de complexes avec des facteurs de transcription tels que LUX ARRYTHMO, EARLY FLOWERING 4 et PHYTOCHROME INTERACTING FACTOR 4, tous connus pour jouer des rôles dans la croissance régulée par le rythme circadien et la réponse à la température. Chez Arabidopsis Thaliana et d'autres Brassicaceae, ELF3 possède un domaine de type prion (PrD) peu complexe, contenant des répétitions de poly-glutamine (polyQ) de longueurs variables. Le nombre de polyQ varie entre les différentes accessions d'Arabidopsis et au sein de la famille des Brassicacaea, et modifie la thermoréponse des plantes. Des études récentes ont démontré que la PrD ELF3 déclenche la séparation de phase liquide-liquide (LLPS) in vitro et in vivo d'une manière sensible au pH et à la température, et que la LLPS est nécessaire pour la thermoréponse des plantes. Cependant, les déterminants moléculaires de la séparation de phase sont mal compris et les effets de la variation du polyQ sur la structure et la dynamique de l'état de séparation de phase sont inconnus. Cette thèse de doctorat déterminera la structure et la dynamique des PrDs ELF3 en utilisant une combinaison entre des essais biochimiques, la microscopie à fluorescence et la diffusion des rayons X aux petits angles, puis on les corrélera avec les fonctions in planta. Le projet fournira une compréhension biophysique et moléculaire de la façon dont le pH et la température déclenchent la séparation de phase d'ELF3 et l'effet sur l'activité d'ELF3. A long terme, ces résultats nous permettront de moduler les états de phase d'ELF3 afin de régler la réponse thermique des plantes.