LA CONSTRUCTION DU DROIT A LA CONSULTATION PREALABLE AU PEROU : LA COMPLEXITE DE L'APPLICATION D'UN DROIT AUTOCHTONE.
Auteur / Autrice : | Katy Pacheco pena |
Direction : | Soazick Kerneis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire du droit et des institutions |
Date : | Inscription en doctorat le 09/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Histoire et d'Anthropologie du Droit |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
LA CONSTRUCTION DU DROIT A LA CONSULTATION PREALABLE AU PEROU : LA COMPLEXITE DE L'APPLICATION D'UN DROIT AUTOCHTONE. La consultation préalable est un droit fondamental des peuples autochtones qui a été reconnu officiellement par la Convention 169 de l'OIT en 1989. Ce droit impose à tous les Etat qui ont ratifié ladite convention, de consulter les peuples autochtones intéressés afin de parvenir à un accord ou d'obtenir leur consentement, chaque fois que le gouvernement envisage des mesures législatives ou administratives susceptibles de les toucher directement. Bien que le Pérou ait ratifié cette Convention en 1993, il a fallu vingt ans pour que ce droit commence à être appliqué dans ce pays. Les conflits socio-environnementaux continus entre les peuples autochtones, l'État et les entreprises ont provoqué l'une des pires crises politiques et sociales et de nombreux décès. Néanmoins ils ont incité la promulgation en 2011 de la loi de consultation préalable tant attendue. Le premier processus de consultation préalable aura lieu en 2013 et depuis, le problème autochtone péruvien est devenu une question d'actualité. Des sujets tels que l'identification des autochtones, le droit à l'autodétermination, la souveraineté nationale sur les ressources naturelles, les représentations de la nature, le concept de terre et de territoire, notamment, ont fait l'objet d'un grand débat au niveau national. Ce droit, chargé d'un profond sentiment de revendication autochtone, ne répond pas à toutes les attentes qui avaient été placées en lui. Il est même considéré, par de nombreux spécialistes, comme une simple étape administrative supplémentaire dans l'approbation de mesures et de projets tels que ceux des miniers. Cependant, son application a entrainé des effets collatéraux positifs tels que la discussion sur l'interculturalité qui doit être respectée chaque fois que des questions autochtones sont traitées. En effet, cette institution non juridique tente de combler le grand fossé qui s'est formé entre l'application de ce type de droit et la réalité.