Vers des modèles intégrés de distribution des plantes de montagne futurs scénarios et stratégies de conservation
Auteur / Autrice : | Gabrielle Deschamps |
Direction : | Wilfried Thuiller |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biodiversité-Ecologie-Environnement |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'ECologie Alpine |
Mots clés
Résumé
Un défi majeur pour les écologistes est de comprendre et de prévoir les conséquences des changements climatiques et d'utilisation des terres sur l'habitabilité des écosystèmes de montagne pour la biodiversité et les services écosystémiques. Pour relever ce défi, nous devons tenir compte non seulement des effets directs du climat et de l'utilisation des terres sur les aires de répartition et la diversité des espèces, mais aussi de leur interaction et de leurs effets indirects, comme le retrait des glaciers qui libère de nouvelles zones pour les migrations altitudinales. Les espèces ne réagissent pas non plus aux changements environnementaux indépendamment les unes des autres. Au contraire, elles interagissent par le biais de la concurrence pour les ressources (par exemple, les nutriments du sol, la lumière) ou de la facilitation (les plantes en coussinets créent des conditions propices à la croissance des herbes), et ces interactions changent en fonction des conditions environnementales. Enfin, si nous voulons mieux protéger la diversité des espèces contre les changements environnementaux, nous devons évaluer comment les zones protégées existantes couvrent réellement la diversité des espèces dans les conditions actuelles, mais aussi où elles devront être élargies, modifiées ou connectées dans les conditions futures. Les principaux objectifs de la thèse sont donc d'évaluer la sensibilité de l'ensemble de la flore des Alpes en réponse au climat, aux changements d'utilisation des terres et à la connectivité des paysages, de fournir une liste prioritaire d'espèces sensibles pour guider les praticiens de la conservation (Conservatoire Botanique National Alpin, CBNA), et de développer des scénarios d'expansion des zones protégées pour les parties prenantes concernées (par exemple, l'Office National pour la Biodiversité).