Thèse en cours

Variabilité environnementale multiéchelle: une approche systémique combinant réseaux multi-couches et multifractalité des échelle urbaines à celles du climat

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Adarsh Jojo Thomas
Direction : Daniel SchertzerJürgen Kurths
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique
Date : Inscription en doctorat le 08/11/2021
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : HM&CO - Hydrométéorologie et Complexité

Résumé

FR  |  
EN

L'approche traditionnelle de la prévision des événements climatiques extrêmes repose sur le développement d'un modèle climatique de très haute dimension qui représente les différents processus physiques, chimiques et biologiques se déroulant dans l'atmosphère, la terre et l'océan. Cependant, il n'a pas été possible d'avoir une connaissance complète des différents processus climatiques de la Terre à diverses échelles, ce qui a conduit à une structure de modèle incomplète. Cette difficulté, à laquelle s'ajoutent les problèmes liés aux défis de la mesure, tels que les erreurs d'observation, les variations de terrain et la nature des variables climatiques, les caractéristiques inhérentes des données climatiques, telles que les multiples échelles spatio-temporelles et donc la dépendance aux techniques de remplissage des données, et la puissance de calcul limitée, a souvent conduit à l'approximation, voire à l'ignorance, des processus à petite échelle et des effets hautement non linéaires, qui se manifestent par de grands écarts entre les prévisions et les données observées sur de longues périodes. Un défi particulier est de couvrir une large gamme d'échelles spatiales jusqu'aux régions urbaines. Ainsi, l'extrême variabilité des composantes naturelles et anthropiques de l'environnement sur une large gamme d'échelles spatio-temporelles reste une impasse pour les méthodologies classiques et empêche donc une approche systémique. Cela rend, en particulier, très difficile la prédiction des événements extrêmes dans le cadre du système très complexe qu'est la Terre, avec une compétence et une précision accrues. L'un des défis de l'étude des systèmes complexes est leur composition intrinsèque de sous-composants reliés de manière non linéaire, ce qui nécessite l'analyse de séries chronologiques non linéaires à plusieurs variables. Grâce à des technologies de mesure plus raffinées, des ensembles de données de plus en plus importants sont disponibles en permanence. Ces ensembles de données, tels que ceux issus des mesures de télédétection, dépendent à la fois du temps et de l'espace et nécessitent des techniques plus adaptées. Les réseaux complexes (ou graphes) et les multifractales constituent des moyens prometteurs de traiter ces données volumineuses. Ces deux approches permettent une bien meilleure description de divers processus du monde réel, comme cela a été récemment démontré dans divers domaines. Cette thèse est consacrée à la combinaison de ces deux approches pour couvrir un large éventail d'échelles, de l'échelle urbaine à l'échelle climatique.