Auteur / Autrice : | François Lemot |
Direction : | Anne Replumaz |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre et de l'Environnement |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Terre de l'Environnement et des Planètes |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences de la Terre |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'Est du Plateau Tibétain contient de très nombreuses failles actives qui ont rompues régulièrement, provoquant de grands séismes et de grandes destructions, comme le séisme de Wenchuan en 2008 de magnitude 7.9 dans la chaine des LongmenShan (>80.000 morts). Dans cette région, la plus longue (~1400 km) et la plus active faille du Tibet est la faille décrochante de Xianshuihe. La vulnérabilité aux séismes dans cette région déjà très peuplée, devrait s'accroitre fortement avec la construction d'une ligne de train Chengdu-Lhasa traversant plusieurs de ces failles actives du SE Tibet, dont la faille de Xianshuihe. Il est donc essentiel de mieux contraindre les risques sismiques dans cette région. Ce projet de thèse vise à mieux appréhender les risques sismiques par la reconstitution de l'histoire sismique de la faille de Xianshuihe, et de la faille adjacente de Longriba, en utilisant la méthode de paléosismicité lacustre. En effet, les sédiments lacustres représentent une archive continue des dépôts co-sismiques qui peuvent être identifiés et datés pour reconstituer le catalogue long-terme des séismes locaux. Au-delà de cette approche « classique », l'originalité de ce travail de thèse est de documenter également la sismicité long-terme Holocène à l'échelle d'une faille entière. Une telle approche permettra de répondre à la question clef de quel segment d'une faille montre le risque sismique le plus fort. Le travail s'appuiera sur l'étude de plusieurs lacs situés le long des 2 failles pour précisément identifier où et quand les segments de faille ont rompu depuis 10 ka, couvrant ainsi un cycle sismique complet. La partie la plus ambitieuse de ce projet est de reconstruire les épicentres et les magnitudes en couplant l'étude multi-lacs avec l'estimation de la sensibilité des différents lacs aux secousses sismiques. L'autre ambition de ce projet est l'incorporation du catalogue de séismes sur l'Holocène dans un modèle de blocs 3D visco-élastique pour contraindre la structure crustale 3D du SE du Tibet, dans le cadre plus large d'un projet ANR et d'un projet national chinois (NSFC program).