Étude des effets de composés épigénétiques sur l'infectivité des amastigotes de L. mexicana et identification des gènes différentiellement exprimés impliqués dans ce processus par séquençage de l'ARN
Auteur / Autrice : | Rokhaya Thiam |
Direction : | Yvon Sterkers |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 15/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MIVEGEC - Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle |
Mots clés
Résumé
La leishmaniose, maladie tropicale négligée, présente de nombreuses difficultés en raison de l'absence de vaccin humain, des traitements obsolètes, et de la résistance aux médicaments. Dans ma thèse, deux études distinctes explorent différentes espèces de Leishmania pour mieux comprendre les mécanismes de virulence et de pathogénie, tout en ouvrant la voie à des stratégies thérapeutiques innovantes. La première étude se concentre sur le complexe Leishmania donovani, responsable de la leishmaniose viscérale (VL). L'objectif était d'identifier une souche adaptée à la manipulation génétique pour surmonter les limitations des modèles expérimentaux existants. La souche L. infantum S9F1 a été sélectionnée en raison de ses caractéristiques de croissance, différenciation, et infectiosité. Un outil basé sur CRISPR-Cas9 a été développé pour cette souche, permettant des études approfondies sur la virulence, la résistance aux traitements et les interactions hôte-parasite, offrant une plateforme solide pour la recherche future sur la VL. La deuxième étude se concentre sur Leishmania mexicana et explore l'effet des composés épigénétiques sur la biologie du parasite. Parmi les quatre composés testés, la Trichostatine A (TSA), un inhibiteur d'HDAC, a montré qu'elle augmentait l'acétylation de l'histone H4 et renforçait l'infectiosité du parasite. Le séquençage de l'ARNm des parasites traités a permis d'identifier des gènes potentiellement impliqués dans la virulence, qui seront étudiés en détail à l'aide de la technologie CRISPR-Cas9 pour évaluer leur rôle dans l'infectiosité et la pathogénie. Ces deux approches complémentaires, l'une génétique et l'autre épigénétique, apportent des bases solides pour mieux comprendre les mécanismes des infections par Leishmania et développer de nouvelles thérapies contre ces parasites.