Thèse en cours

Le rôle de la socialité en écologie du déplacement : approches théoriques et empiriques chez les grands mammifères africains

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 20/09/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Romain Dejeante
Direction : Simon Chamaillé-JammesMarion Valeix
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : EERGP-Biologie et Ecologie Evolutives
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 20/09/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEFE - Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
Jury : Président / Présidente : Anne Loison
Examinateurs / Examinatrices : Simon Chamaille jammes, Olivier Pays-volard, Yann Tremblay, Marion Valeix, Elsa Bonnaud
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Pays-volard, Elsa Bonnaud

Résumé

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Les interactions entre animaux de la même espèce (conspécifiques) et d’espèces différentes (hétérospécifiques) sont courantes dans la nature, par exemple entre des proies et des prédateurs ou bien entre individus d’un même groupe social. Alors que l’effet du risque de prédation sur le déplacement des proies est bien documenté dans la littérature scientifique, la manière dont les interactions positives entre conspécifiques et hétérospécifiques influencent le déplacement des animaux est bien moins connue. Cette méconnaissance du lien entre le comportement social et spatial des grands mammifères est probablement due à la difficulté de simultanément observer des interactions entre individus et de suivre le déplacement de ces mêmes individus dans le temps. Au cours de cette thèse, j’ai cherché à déterminer les conséquences, d’un point de vue théorique, d’ignorer le rôle des interactions intra- et interspécifiques, et plus généralement du rôle des expériences individuelles, dans les analyses spatiales de déplacement des individus et de distribution des populations. A l’aide de différents cas d’études empiriques, j’ai ensuite exploré le lien entre comportement social et spatial chez le lion d’Afrique et le zèbre des plaines. A la vue de ces cas d’études, il apparait clairement que les interactions intra- et interspécifiques influencent la manière dont les grands mammifères se déplacent dans le paysage au cours du temps, au grès de la présence de partenaires sociaux ou bien de partenaires mutualistes. Une lacune importante en écologie du déplacement étant de prendre en compte les variations temporelles a priori non prédictibles, cette thèse propose aussi une nouvelle approche pour estimer la sélection d’habitat des animaux au cours du temps, et contribue ainsi à une meilleure compréhension des processus dynamiques qui régissent les choix de déplacement des grands mammifères. Ce dernier point offre de nouvelles perspectives pour de futures études visant à décomposer le rôle des facteurs internes (apprentissages, expériences individuelles et collectives, mémoires) et externes (changement saisonnier, journalier des conditions environnementales, changement de contexte social) dans l’ajustement du comportement spatial au cours du temps.