Thèse en cours

Apport d'un référentiel d'indicateurs d'impact territoriaux pour faciliter la mise en réseau des espaces d'innovation et proposition de scénarios

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Auteur / Autrice : Fanny Pruvot
Direction : Laure MorelLaurent Dupont
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Génie des Systèmes Industriels
Date : Inscription en doctorat le 08/09/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIMPPé - Sciences et ingénierie des molécules, des produits, des procédés, et de l'énergie (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ERPI - Equipe de Recherche sur les Processus Innovatifs

Résumé

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Dans la lignée des travaux de recherche du laboratoire ERPI, il s'agit d'évaluer le potentiel de transférabilité de méthodologies et d'outils issus du génie industriel vers une problématique liée au développement d'innovation territoriale impliquant des acteurs multiples. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre du projet lauréat national DHDA - Des Hommes et des Arbres (PIA Territoire d'Innovation) et plus spécifiquement les recherches sur les plates-formes / espaces de co-design en archipel et l'évaluation global de l'impact du projet DHDA dont l'ambition est une transformation multidimensionnelle du territoire. Le Projet adressant de multiples enjeux, le.a chercheur.se recruté.e rejoindra l'action « La Fabrique » et contribuera par ses travaux à intervenir aux niveaux meso et micro de DHDA pour identifier, concevoir si nécessaire, et expérimenter les processus et dispositifs visant à faire collaborer la diversité des dimensions de la filière forêt / bois (scientifique, technique, environnement, bioéconomique, santé / bien-être, industrielle, construction, etc.) tel que souhaité par la gouvernance du Projet. Dans un premier temps, il s'agira de conduire un diagnostic de l'existant pour qualifier les propriétés d'un réseau de plates-formes d'innovation ouverte déjà opérationnelles. Dans un deuxième temps, il convient d'établir les recommandations pour faire émerger des espaces de co-design manquants qui puissent accompagner les communautés de pratiques dans une approche d'ingénierie collaborative. L'ensemble devra alimenter un référentiel d'indicateurs d'impacts pour mesurer l'effet des actions misent en œuvre sur la résilience et la dynamique d'innovation dans le territoire. Les travaux les plus récents sur les espaces d'innovation ont permis de mieux comprendre ce phénomène international qui se décline à travers de nombreux concepts clés (Fablabs, Hakerspace, makerspace, Living Labs, etc.) et de nombreux labels associés (Osorio et al., 2019b). Les recherche de différentes communautés scientifiques permettent de mieux comprendre les modalités de conception et de pilotage de tel dispositifs (Osorio Bustamante et al., 2015; Osorio et al., 2019a) et renseigner par études de cas ou retour d'expérience longitudinale la diversité des impacts possibles d'un espace de co-design sur la mise en œuvre de projets d'innovation ou plus globalement sur leur écosystème (Delgado et al., 2020; Osorio et al., 2020; Roux-Marchand et al., 2020; Ten et al., 2020; Thoring et al., 2018). Ainsi il est largement admis et démontré que les espaces collaboratifs (i.e. qui organisent une dynamique collaborative en leur sein) peuvent contribuer à générer de nouvelles formes de travail créatif et in fine des innovations dans les universités, dans les communautés d'entrepreneurs, dans les gouvernements locaux et les collectivités, etc. (Boutillier et al., 2020). Deux points restent néanmoins flous. Si ces espaces semblent observés dans leur ensemble, ils sont avant tout considérés pour leurs réussites individuelles, ces dernières analysées, décortiquées servent de support à des recueils de bonnes pratiques, voir par ex : (APUR, 2020; Capdevila and Mérindol, 2016). Ces espaces ne sont pas pensés et conçus comme un tout organisé au service d'un territoire / d'une filière. Ensuite, les réseaux revendiqués sont avant tout des labels dont la charte est plus ou moins respectée ; et, il n'est pas établi que ces espaces distribués sur le territoire génèrent une dynamique collaborative. Des phénomènes de démultiplication et de concurrence entre lieux peuvent s'installer. Une approche nouvelle consiste à étudier la mise en place d'une démarche macro co-construite avec des structures diverses et proches de leurs réseaux d'acteurs respectifs (niveau méso), porteurs d'action dont le déploiement bénéficiera du collectif (niveau micro). Les concepts et modèles issus du génie industriel auront dès lors pour finalité de faire émerger une approche articulant ces échelles qui soit réplicable et/ou reproductible sur d'autres territoires et/ou sur d'autres filières.