Thèse en cours

Promouvoir l'activité physique chez les personnes atteintes de maladies chroniques : le rôle des mécanismes affectifs

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 17/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Layan Fessler
Direction : Philippe SarrazinBoris Cheval
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : MCA - Mouvement et Comportement pour la santé et l'Autonomie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 17/12/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sport et Environnement Social
Jury : Président / Présidente : Aina Chalabaev
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Sarrazin, Yvonne Delevoye-turrell, Julien Bois, Boris Cheval, Martine Duclos, David Sander
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvonne Delevoye-turrell, Julien Bois

Résumé

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Bien que les bénéfices de l’activité physique (AP) pour les personnes atteintes de maladies chroniques (PMC) soient établis, la majorité d’entre elles demeure inactive. Mieux comprendre les déterminants de l'engagement dans l'AP est essentiel. Le courant récent de l’affectivisme suggère que les mécanismes affectifs pourraient enrichir les modèles socio-cognitifs pour expliquer l’engagement dans des AP, mais peu d’études ont examiné leur influence sur le niveau d’AP des PMC, ni exploré la possibilité de les modifier par des interventions. Ce travail doctoral vise donc à 1) identifier les liens entre les variables affectives et les niveaux d’AP chez les PMC ; 2) déterminer et tester des leviers d’interventions pour améliorer ces variables ; 3) concevoir et évaluer l’efficacité d’interventions ciblant certaines variables affectives afin d’augmenter le niveau d’AP de cette population. Pour répondre au premier objectif, deux études observationnelles ont été menées. La première a révélé une association positive entre les attitudes affectives et l’AP chez des patient·es sortant d’un programme de réadaptation cardiaque (Contribution 1). La seconde a montré que des réponses affectives (plaisir-déplaisir) mesurées à la fin d’une séance d’AP étaient corrélées au niveau d’AP quotidien chez des PMC (Contribution 2). Toutefois, cette association n’était plus significative après avoir contrôlé certaines variables confondantes, telles que l'indice de masse corporelle et le sentiment d’efficacité personnel, suggérant que la corrélation initiale pourrait être illusoire. Pour le second objectif, une revue narrative a permis d’identifier les principales stratégies endogènes et exogènes utilisées dans les interventions pour maximiser les expériences affectives durant la pratique d’AP (Contribution 3). Un protocole a également été proposé afin de tester l’utilisation de la musique comme stratégie exogène pour améliorer l’expérience affective des patient·es inclus·es dans un programme de réadaptation cardiaque (Contribution 4). Concernant le troisième objectif, trois études ont été menées. Une revue systématique de la littérature a d’abord évalué l’efficacité des interventions ciblant des variables affectives afin d’augmenter l'AP des PMC, et a identifié les stratégies qu’elles utilisaient (Contribution 5). Les résultats suggèrent que le plaisir et la motivation intrinsèque liés à l’AP pourraient augmenter les niveaux d’AP des PMC, mais l’hétérogénéité des études n’a pas permis d’identifier les stratégies les plus efficaces. Un essai contrôlé randomisé en triple aveugle a ensuite évalué l'efficacité d'une intervention digitale visant à accroitre l’AP des patient·es participant à un programme de réadaptation cardiaque, en ciblant les tendances automatiques d'approche de l'AP, une variable située à la fin du processus affectif. Aucun effet de l’intervention n’a été observé, principalement dû à un manque de puissance statistique. Le faible taux de participation a conduit à la rédaction d’un article d’opinion qui discute des obstacles à l’adhésion au protocole expérimental et propose des pistes d’amélioration (Contribution 6). Enfin, une seconde étude interventionnelle, basée sur l’expérience d’AP, a évalué si la manipulation de l'intensité de l'effort à la fin de séances d’AP – une stratégie d’intervention endogène – améliorait les attitudes affectives et le temps d’AP quotidien chez des patient·es atteint·es de la maladie de Parkinson. Bien que les attitudes affectives à l'égard de l'AP se soient améliorées, aucune augmentation significative de l’AP quotidienne n’a été observée (Contribution 7). Dans son ensemble, ce travail doctoral contribue à une meilleure compréhension des mécanismes affectifs impliqués dans la régulation de l'AP chez les PMC et ouvre des perspectives pour des recherches futures dans ce domaine.