L'impact de petits événements brillants UV-EUV sur le chauffage coronal du Soleil calme : analyse de données de Solar Orbiter et simulations hydrodynamiques de boucles magnétiques
Auteur / Autrice : | Antoine Dolliou |
Direction : | Karine Bocchialini |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ondes et matière (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Astrophysique Spatiale |
Equipe de recherche : Physique Solaire et Stellaire | |
référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....) |
Résumé
Le soleil, comme toutes les autres étoiles, ont la propriété étonnante de posséder une couronne, c'est-à-dire une atmosphère de l'ordre de la centaine de fois plus chaude que la surface, et où le plasma est modelé par le champs magnétique. L'analyse de la dernière génération de données à haute résolution, ainsi que leur comparaison avec les prédictions des modèles numériques, semblent cohérents avec la théorie du chauffage par de petits événements impulsifs (appelés 'nanoflares') se produisant aux petites échelles. Leur durée de vie, intensité et fréquence de répétition impliquent des propriétés de plasma différentes associées à des signatures observationnelles différentes. Cette théorie du chauffage impulsif a été pour la première fois proposée par Parker en 1988, alors que des microflares avaient été détectés plus tôt dans l'année. Les libérations d'énergie a petites échelles pourraient être la conséquence d'interactions entre des boucles magnétiques élémentaires dans la couronne solaire. Les recherches théoriques ont résulté en des méthodes et des prédictions qui suggèrent que les observations actuelles n'ont pas résolues de nanoflare élémentaire. La mission Solar Orbiter (NASA-ESA), lancée en février 2020, a la particularité unique d'approcher le Soleil à un tiers de la distance Terre-Soleil. Elle embarque un ensemble d'instruments dont un imageur qui, pour la première fois, a capturé la couronne solaire à la plus haute résolution spatiale jamais atteinte (jusqu'à 200 km dans la couronne). L'IAS est responsable du Full Sun UV Imager (appelé EUI/FSI), et des opérations du spectromètre UV appelé SPICE. Les premières images haute résolution de EUI/HRI 174 prises en Mai 2020 a montré de nombreux petits embrillancements ('campfires') dans une région de soleil calme sur la couronne solaire, ce qui rappelle la théorie des 'nanoflares'. L'objectif de cette thèse sera d'étudier ces événements, afin de comprendre leur rôle dans le chauffage coronal. Le travail inclura la caractérisation de leurs propriétés physiques (densité, température), leur temps de vie, leur propriétés statistiques, ainsi que leur bilan énergétique. Nous utiliserons des analyses des imageurs et du spectromètre de Solar Orbiter, et éventuellement d'autres observatoires (UV et hard X-ray) afin de compléter les mesures. De prochaines observations optimisées sont programmées pour la phase nominale de l'instrument, qui débutera en 2021.