Thèse en cours

Théorie du champ moyen dynamique pour les processus d'injection de charges : Influence du couplage avec les phonons

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 22/10/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Alexandre Perrin
Direction : Didier MayouJean-Pierre Julien
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique de la Matière Condensée et du Rayonnement
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 22/10/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Néel
Equipe de recherche : MCBT
Jury : Président / Présidente : Fabienne Michelini
Examinateurs / Examinatrices : Marc Bescond, Matthieu Saubanere, Arnaud Ralko, Thierry Deutsch
Rapporteur / Rapporteuse : Marc Bescond, Matthieu Saubanere

Résumé

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Les cellules solaires à semiconducteurs organiques font partie des technologies émergentes pour le photovoltaïque. L’intérêt de ce type de cellule repose sur leurs facilités de production qui est bien moins énergivore que celles au silicium. Lorsqu’un photon arrive sur la cellule un exciton c’est-à-dire une paire électron-trou va être formée du côté donneur de la cellule (en général un polymère). L’exciton va migrer jusqu’à l’interface entre le donneur et l’accepteur (en général un fullerène) qui va alors se dissocier. L’électron va passer coté accepteur tandis que le trou restera coté donneur, les deux vont ensuite rejoindre les électrodes de la cellule. Comprendre ce qui se passe à l’interface est crucial puisque l’efficacité de la cellule en dépend directement. L’un des phénomènes clés qui s’y passe est que l’électron qui traverse l’interface se retrouve couplé avec les vibrations du réseau aussi appelées phonons. Ce couplage donne lieu à la naissance de quasi-particules décrivant l’électron « habillé » de l’interaction avec les modes de vibrations du réseau, appelés polarons dont la physique est complexe. Un premier chapitre vise à traiter le problème du couplage entre l’électron et les phonons, on présente pour cela le formalisme de la récursion et des fractions continues qui permettent de calculer la fonction de Green. On construit ensuite la théorie du champ moyen dynamique pour le modèle de Holstein qui comprend un électron couplé à des phonons harmoniques locaux. La méthode n’est pas limitée à ce cas uniquement et quelques exemples sont montrés. En plus un calcul détaillé de l’état fondamental du polaron est proposé ce qui est très utile pour calculer les propriétés optiques de celui-ci. Le second chapitre montre la modélisation de l'injection d'un électron à une interface donneur-accepteur pour une cellule solaire organique. On utilise le champ moyen dynamique du premier chapitre pour traiter l'interaction entre l'électron et les phonons. On introduit après un formalisme pour traiter l'injection de l'électron en regardant le flux de celui-ci. Cela permet de calculer des grandeurs comme le nombre moyen de phonons excités ou l'efficacité quantique. A partir de là il y a plusieurs possibilités pour modéliser la recombinaison entre l’électron et le trou. Présence ou non d’un potentiel électrostatique, nature de la recombinaison, dans une bande large ou étroite, du côté donneur ou accepteur. Le dernier chapitre vise à regarder ce qu’il se passe une fois que l’électron est injecté plus loin du côté accepteur. On voit que l'utilisation d'une théorie de champ moyen ne peut pas directement décrire la propagation de l'électron. Pour résoudre ce problème on réutilise les fractions continues et la récursion. On calcule le libre parcours moyen inélastique de l'électron. On voit que le transport de l'électron est constitué de la succession de deux phases, la phase de propagation cohérente dans le réseau et la phase de propagation cohérente dans l'espace des excitations. Dans un dernier temps on calcul la longueur de thermalisation de l'électron pour différentes géométries de réseau. La généralisation à température non nulle de ce formalisme est aussi effectuée. Un chapitre annexe sert à explorer l’utilisation des fractions continues et de la récursion pour le champ moyen dynamique mais appliqué aux corrélations électroniques. On propose pour cela un nouveau solveur d’impureté d’Anderson basé sur les équations du mouvement appliqué à la fonction de Green. L’idée va être de générer un espace d’opérateurs grâce aux équations du mouvement sur lequel on introduit un produit scalaire, ensuite en partant d’un opérateur initial on peut effectuer la récursion et obtenir une fraction continue pour la fonction de Green. L’auto cohérence pour obtenir le champ moyen dynamique est obtenu comme dans le premier chapitre et permet de retrouver les principaux régimes du modèle de Hubbard en dimension infinie.