Thèse en cours

Rôle joué par les cellules endothéliales dans l'inflammation chronique et les complications vasculaires chez des patients atteints de néoplasies myéloprolifératifs

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Auteur / Autrice : Jimena Castorena
Direction : Laura VelazquezLaurence Legros
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du Cancer
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions cellules souches-niches : physiologie, tumeurs et réparation tissulaire
Référent : Faculté de médecine

Résumé

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Les néoplasies myéloprolifératives (NMP) dites classiques (Ph négatives) sont de physiopathologie complexe. La découverte de mutations somatiques « conductrices » au niveau des cellules souches hématopoïétiques (JAK2-V617F, MPL, CALR) a grandement contribué à une meilleure compréhension de leur pathogenèse. Il est cependant maintenant bien établi qu'outre ces mutations somatiques acquises, des facteurs génétiques (polymorphismes et mutations germinales) et cellulaires (inflammation chronique et altération de la niche hématopoïétique) jouent également un rôle clé dans cette pathogenèse. Il a été montré que la mutation JAK2-V617F pouvait être présente également dans certaines cellules endothéliales (CE), en particulier au niveau hépatique. Or, ces cellules sont un des éléments de la triade de Virchow conduisant à la thrombose. Les thromboses constituent justement une complication fréquente des NMP. La CE JAK2- V617F bien étudiée sur son versant thrombotique, présente des anomalies dans l'expression des protéines et des facteurs impliqués dans ses propriétés pro-adhérentes et pro-thrombotiques favorisant ainsi ce phénotype clinique. Cependant la CE est également un acteur majeur de la niche hématopoïétique. Il a été bien démontré l'interdépendance fonctionnelle existant entre la CE et la cellule souche hématopoïétique. Or, une néoangiogénèse est l'une des caractéristiques physiopathologiques importantes des NMP. Cependant, l'impact des cellules endothéliales, mutées ou non, sur cette angiogenèse pathologique, sur l'inflammation chronique qui l'accompagne et sur l'évolution des NMP n'a pas été exploré. Dans ce contexte, notre objectif est de déterminer la place des CE dans l'angiogenèse et l'inflammation observées chez les patients atteints de NMP. A cet effet, nous proposons d'analyser au niveau moléculaire et fonctionnel les altérations des CE dérivées du sang périphérique et de la moelle osseuse de patients NMP. Nos résultats devraient (i) préciser si les CE appartient au clone muté, en particulier chez les patients JAK2 mutés et (ii) favoriser une meilleure compréhension des altérations du stroma médullaire chez les patients et identifier la place des CE dans le processus pathologique. L'identification de la place des CE dans les NMP permettra d'optimiser la prise en charge des patients atteints de NMP sur le plan curatif en leur donnant accès à une classe thérapeutique jusque-là non utilisée : celle des traitements anti-angiogéniques. Leur excellente tolérance hématologique permettrait en effet d'envisager sereinement leur association aux cytoréducteurs actuellement utilisés et notamment aux anti-JAK. Dans une vision plus préventive, ce travail pourrait permettre également d'identifier les patients à risque génétique d'accidents cardiovasculaires et d'inflammation microenvironnemental pour lesquels une attitude thérapeutique et de surveillance pourrait être envisagée.