Thèse en cours

L'écriture de l'empathie chez Bernanos et Simone Weil

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Auteur / Autrice : Blandine Delanoy
Direction : Éric Benoit
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Litterature generale et comparee
Date : Inscription en doctorat le 30/08/2021
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : Montaigne-Humanités
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Plurielles

Résumé

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Étudier les affinités de pensée et d’écriture existant entre Simone Weil et Bernanos, voilà qui peut sembler étonnant. Ce projet naît de la curiosité suscitée par la lettre admirative de la philosophe à l’écrivain, suite à la publication en 1938 des Grands Cimetières sous la lune. Une lecture mettant en regard l’œuvre des deux auteurs fonde et légitime pleinement ce rapprochement, tout en rendant saillante la notion d’empathie. Notre étude doit ainsi permette de dégager les points de contact entre les deux auteurs : issus de la double dimension socio-historique et mystique de leur œuvre, ils convergent vers la notion d’empathie. Saisie dans ses dimensions éthiques et esthétiques, cette dernière se donne à lire comme source et horizon des gestes d’écriture bernanosien et weilien. Au sein de deux œuvres protéiformes, l’empathie semble tenir lieu de principe de continuité de l’écriture. Il s’agira tout d’abord de parcourir le mouvement qui d’un regard empathique posé sur le monde moderne mène à un fonds mystique et métaphysique en partie commun. Bernanos et Weil tentent également d’apporter par leur geste d’écriture une réponse éthique au problème de l’empathie (comment devient-elle un lieu de rencontre et de connaissance d’autrui ?), qui s’exprime à travers une poétique souvent comparable, et ce bien que les deux auteurs se situent dans les domaines distincts de la littérature et de la philosophie. Une dernière approche, cette fois d’ordre métapoétique, tentera d’éclaircir la manière dont les deux auteurs envisagent la mise en fiction de la question de l’empathie. Chez Bernanos, le déploiement d’un personnel romanesque avec lequel le lecteur est appelé à compatir peut fonctionner comme un laboratoire fictionnel mettant en perspective l’approche weilienne d’une littérature de l’empathie.