Vieillissement prématuré des cellules souches neurales dans la maladie de Huntington
Auteur / Autrice : | Camille Lafage |
Direction : | Fabienne Agasse |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences - Neurobiologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Grenoble Institut des Neurosciences |
Mots clés
Résumé
Les cellules souches neurales (NSCs) de la zone sous-ventriculaire (SVZ) de rongeurs génèrent des neurones tout au long de la vie de l'individu. Chez l'Homme adulte, de nouveaux interneurones, probablement d'origine sous-ventriculaire, s'ajoutent dans le striatum. Mais cette neurogenèse striatale est réduite dans les cerveaux de patients atteints de la maladie de Huntington (MH). La MH est une maladie neurodégénérative fatale qui se déclare chez l'adulte et se transmet selon un mode autosomique dominant. La mutation consiste en une expansion anormale de triplets CAG (à 36 répétitions ou plus) dans la région codante du gène de la huntingtine conduisant à la production d'une protéine avec une expansion anormale de glutamines. La HTT mutante (mHTT) est toxique pour les neurones corticaux et striataux. Nous posons l'hypothèse qu'elle diminue la neurogenèse dans la SVZ en accélérant le vieillissement des NSCs. Dans les modèles murins de la MH, le vieillissement est accéléré et la neurogenèse est diminuée. Nous proposons de tester notre hypothèse en utilisant des cultures de cellules de la SVZ et des coupes de cerveaux de modèles murins de la MH. Nous testerons notamment si les NSCs expriment les marqueurs de sénescence et caractériserons l'expression des gènes et la signature épigénétique des cellules souches issues de ces modèles murins. La compréhension fine de la régulation des NSCs dans la SVZ permettra d'élaborer de nouvelles thérapies pour soutenir la neurogenèse dans le cerveau âgé et malade.