Sujet : « Le processus décisionnel au sein de l'Union africaine : Contribution à l'action normative panafricaine »
Auteur / Autrice : | Thomas kodjo Wowoui |
Direction : | Leonard Matala-tala |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 25/10/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | SJPEG - SCIENCES JURIDIQUES, POLITIQUES, ECONOMIQUES ET DE GESTION |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRENEE - Institut de Recherches sur l'Evolution de la Nation Et de l'Etat |
Mots clés
Résumé
Pérennisation des pratiques de l'OUA ou simple changement de coquille, pour certains, et club de complaisance ou réseau de Chef d'États africains, pour d'autres, l'Union africaine (UA) est, avant tout et surtout, une organisation internationale à vocation continentale. Or, depuis qu'elle a succédé à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), créée en 1963, suite à la déclaration de Syrte du 9 Septembre 1999, son cadre juridique est resté précaire. De plus, aujourd'hui, l'adoption le 31 janvier 2015 du programme dénommé l'agenda 2063 constitue une décision qui réactive opportunément les débats sur son ambition panafricaniste toujours incertaine. En tant qu'organisation panafricaine, elle est appréhendée comme le cadre institutionnel fondamental de définition et d'élaboration des politiques supposées promouvoir, à travers ses décisions, le développement aux plans économique, social et culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines. Si ses décisions sont le résultat d'un long processus juridico-politique, cependant ce processus témoigne d'une opacité, dépourvu d'un véritable cadre juridique innovant, comparativement à d'autres organisations internationales. Aussi ce processus décisionnel suscite-il de nombreux enjeux et défis qui sont sans véritables réponses tant dans la pratique que dans les textes normatifs de l'UA : quelle forme de gouvernance politique et quel paradigme d'État-nation en cours dans l'UA ? Que reste-il de la souveraineté panafricaine de l'UA face à la souveraineté étatique ? Quelle analyse face à la patrimonialisation du pouvoir décisionnel de son organe suprême, la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement, au sein des autres acteurs du processus décisionnel ? Quel regard croisé entre la représentation gouvernementale et la représentation populaire dans l'UA, sur fond de remise en cause de la légitimité démocratique ? Dans ce contexte, la question du processus décisionnel nous paraît être la structure centrale, en vue d'apporter des réponses à ces différents enjeux à travers une approche analytique.