Modélisations 2D et 3D, conception et réalisation dun inducteur pour aimanter un ensemble de pastilles supraconductrices
Auteur / Autrice : | Jakub Kapek |
Direction : | Jean Leveque, Kévin Berger |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génie Electrique |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 28/06/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : GREEN - Groupe de Recherche en Energie Electrique de Nancy |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean Leveque, Kévin Berger, Benoît Vanderheyden, Abelin Kameni ntichi, Marie-Ange Raulet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Vanderheyden, Abelin Kameni ntichi |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Aujourdhui, les supraconducteurs trouvent de nombreuses applications, par exemple dans les câbles, les moteurs, les alternateurs ou la génération de champ magnétiques intenses. Les supraconducteurs sont disponibles sous forme de rubans, de fils ou de matériaux massifs. Le processus d'aimantation des supraconducteurs permet d'obtenir des supraconducteurs massifs avec un champ magnétique piégé de bien plus grande valeur que les aimants classiques à base de fer. Une aimantation correcte est la clé d'un champ magnétique piège très fort. Les travaux développés dans cette thèse concernent la modélisation en 2D et 3D, la conception et la réalisation dun inducteur pour aimanter un ensemble de pastilles supraconductrices. D'une manière générale, il existe trois techniques d'aimantation des supraconducteurs : Zero Field Cooling (ZFC), Field Cooling (FC) et Pulsed Field Magnetization (PFM). Nous nous concentrons sur la PFM car cest une solution plus compacte et moins onéreuse comparée aux autres techniques. Le procédé daimantation évoqué et tous les phénomènes qui en découlent ont été résolus en se basant sur la méthode des éléments finis (MEF) et à laide de différentes formulations. Dans ce travail, nous avons étudié et comparé en 2D et 3D la formulation en A, la formulation en H ainsi quune une formulation A H en couplant les différentes variables sur les frontières des matériaux. La comparaison effectuée a montré les avantages de la formulation A H dans la modélisation des problèmes liés aux supraconducteurs. En effet, dans certains cas, nous avons montré que l'utilisation de la formulation A H permet de réduire le temps de simulation. Le modèle développé à partir de cette formulation constitue donc un outil intéressant pour de futurs travaux de dimensionnement et le développement dapplications des supraconducteurs au GREEN. Nous avons également dimensionné et étudié numériquement un modèle complet dinducteur permettant daimanter un ou plusieurs supraconducteurs simultanément. Nous étudions deux configurations : le prototype I pour aimanter un seul supraconducteur (problème 2D) et le prototype II pour aimanter trois supraconducteurs (problème 3D). Ces deux configurations sont résolues en considérant les phénomènes électromagnétiques et thermiques ainsi que le couplage avec les équations du circuit alimentant linducteur. Les simulations ont montré que lélévation de température dans le supraconducteur dune dizaine de Kelvin générée lors de laimantation par PFM affectait le champ magnétique piégé. Il a été observé que la présence dune ou plusieurs pastilles supraconductrices ninfluençait pas l'impulsion de courant dans linducteur. Le champ piégé maximal obtenu numériquement pour le prototype I était de 706 mT et de 736 mT pour le prototype II. Les résultats obtenus ont ensuite été comparés aux résultats de la simulation. Cependant, certains supraconducteurs présentaient une forte inhomogénéité de leurs propriétés ce qui a eu pour conséquence de réduire le champ magnétique piégé observé expérimentalement. Des hypothèses ont été faites pour tenter de reproduire numériquement ces inhomogénéités et leurs effets. Néanmoins, ce calcul numérique ne peut se faire que par une modélisation 3D sans utilisation possible de symétries, et conduit à un de temps de calcul pouvant aller jusquà plusieurs jours. L'expérimentation avec des prototypes a permis d'obtenir un champ magnétique piégé maximal de 686 mT lors de laimantation dune pastille, tandis quil était de 606 mT lorsque plusieurs pastilles ont été aimantées simultanément. Un abaissement de la température par lutilisation dun autre fluide cryogénique comme lhydrogène liquide ou dun autre système de refroidissement permettrait daugmenter cette valeur de champ magnétique piégé à des valeurs beaucoup plus intéressantes pour les applications visées en génie électrique.