Au service du Führer : la Milice dans la Lorraine non-annexée (Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges)
Auteur / Autrice : | Julien Floremont |
Direction : | Antoine Astaing, Laurent Seurot |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire du Droit et des Institutions (SJPEG) |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut François GENY |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Blacher |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Astaing, Stéphanie Blot-maccagnan, Marc Olivier Baruch, Laurent Seurot, Yann Delbrel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Blot-maccagnan, Marc Olivier Baruch |
Mots clés
Résumé
Cette étude se propos de combler un vide historiographique en s'attachant à la création et au déploiement de la Milice française dans les trois départements de la Lorraine non annexée (1944). Elle se poursuit par l'examen des procès des miliciens qui ont été jugés par la Cour de justice de la Meurthe-et-Moselle (1945-1946). Ces derniers, analysés et interrogés selon des perspectives distinctes, ont fourni l'essentiel de la matière documentaire. Un lien unit tous les développements, guidés par une réflexion centrale sur les ordres reçus par les miliciens et leur mise en uvre, et ce, dans la perspective de l'exercice d'une domination totale : recrutement et structuration des forces, autonomie dans les décisions prises, caractère (monstrueux) du droit appliqué, place de la Milice dans la galaxie collaborationniste locale, niveau de soumission aux autorités nazies, et, enfin, appréhension de ces agissements lors des procès de la Libération. La démonstration s'articule en deux parties. Il s'est agi de considérer, dans un premier temps, l'action terroriste de la milice, qui est allée jusqu'à l'exécution d'actions préventives, tout en soulignant l'horizon - radieux pour les plus zélés des collaborateurs - d'une assimilation au Reich des territoires, chargés d'histoire, de la Lorraine. Dans un second temps, avec le rétablissement de la souveraineté française et le retour à un droit conforme aux traditions de la IIIe République, ont été considérés les procès des miliciens, dans le cadre d'une approche juridique et technique, en insistant spécifiquement sur le thème des preuves de la trahison des acteurs ayant concouru à cette vaste entreprise criminelle.