Thèse soutenue

Les enceintes de Nancy et leur impact sur la ville (XVIe-XXe siècle) : archéologie et cartographie dynamique
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Auteur / Autrice : Hélène Duval
Direction : Gérard Giuliato
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et cultures de l'Antiquité grecque et romaine (Nancy ; 1992-2008)
Jury : Président / Présidente : Alain Salamagne
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Giuliato, Hélène Noizet, Laurent Jalabert
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Salamagne, Hélène Noizet

Résumé

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Outre sa position géographique, la physionomie actuelle du visage urbain de Nancy, comme dans toutes villes d'ailleurs, est le résultat de son passé historique. Dans notre étude, la thématique retenue pour comprendre cette transformation et structuration de la ville est celle des enceintes fortifiées et de leur évolution grâce à l'archéologie urbaine.Nancy au fil de son histoire s'est donc enclose pour se protéger, contrôler et ainsi délimiter son espace. Au départ, petit castrum né au XIe siècle pour devenir une cité aux fortifications bastionnées très impressionnantes aux XVIe-XVIIe siècle, en passant par une petite ville ceinturée de tours et murs médiévaux, Nancy s'est constamment agrandie en s'adaptant aux principes de transformation urbaine.En France, les opérations d'archéologies urbaines se sont largement développées depuis les années 1970 en parallèle de la pratique de l'archéologie de sauvetage. Peu prise en compte au moment grands travaux de reconstruction d'après-guerre, la notion « d'archéologie de l'urbain » se développe suite aux différents scandales de destruction massive dans les grandes villes françaises. L'archéologie préventive naît ainsi dans ce contexte, et le terme est mentionné pour la première fois en 1979 par le directeur des Antiquités Historiques de la région Rhône-Alpes, Jacques Lasfargues. Les emprises des travaux d'aménagement doivent, désormais, faire l'objet d'une étude systématique de leur potentiel archéologique.L'archéologie préventive évolue en un véritable domaine de recherche scientifique, et l'archéologie urbaine devient une science de la ville qui est un véritable palimpseste du sous-sol. Pour uniformiser les études, le CNAU est créé dès 1984 pour s'occuper de ce sujet avec une triple mission de documentation spécialisée, de formation, de conseil et de recherche. Par conséquent, l'étude archéologique de la ville a « pour objectif de comprendre et d'expliquer le fonctionnement et la fabrique de l'espace urbain ».Depuis une trentaine d'année, l'archéologie préventive s'est considérablement développée sur le sol français et Nancy n'a pas échappé à ce phénomène. À partir de 1991, une quarantaine d'opérations archéologiques sur le territoire de la commune de Nancy ont été comptabilisées (Fig.000). La moitié touche la ceinture fortifiée et compose notre corpus archéologique constituant alors la colonne vertébrale de nos données brutes. Ces dernières étant disparates (parfois numériques, parfois non), la recherche a commencé par un long processus d'homogénéisations et d'intégration dans le logiciel permettant le traitement des informations.Nous verrons, si en intégrant et en exploitant les (nombreuses) ressources cartographiques anciennes, l'outil SIG facilite l'étude des dynamiques urbaines ? Nous tenterons alors de révéler la ville fortifiée enfouie en construisant des objets géohistoriques (du fait archéologique à la topographie historique) grâce à la structuration des données en les décrivant, les localisant et en les datant. L'analyse spatiale permet des questionnements relatifs à l'urbain ancien et dans notre cas aux tracés et évolution des enceintes fortifiées de Nancy.