La littérature centrafricaine : autour d'Etienne Goyemide
Auteur / Autrice : | Judicael ulrich Boukanga serpende |
Direction : | Dominique Ranaivoson |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations |
Date : | Inscription en doctorat le 06/12/2019 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Écritures - Centre de Recherche Ecritures |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Il s'agira dans cette recherche de faire une exégèse qui permette de faire découvrir la littérature centrafricaine par le prisme de l'uvre d'Etienne Goyemide (1942-1997). L'auteur du Silence de la forêt et du Dernier survivant de la caravane présente deux fictions romanesques intéressantes non seulement pour le fait qu'elles entremêlent harmonieusement plusieurs genres littéraires, le roman, le conte, la légende, le mythe, mais encore, elles constituent un écho plurivoque : l'histoire douloureuse et sanglante de la traite esclavagiste perpétrée par les sultanats musulmans, le dépeuplement de l'Est du Centrafrique, les us, coutumes et murs des pygmées, l'époque coloniale etc. Autour d'Etienne Goyemide, tel des faisceaux d'une branche, il existe de nombreuses publications fictionnelles, renommées ou non, véritables lieux d'histoire, d'anthropologie et de construction identitaire. La plupart sont écrites par des auteurs Centrafricains qui ont su faire de la langue française le véhicule d'un imaginaire riche d'images, de chansons et de danse. Cette étude permettra de considérer la création littéraire comme un lieu de mémorisation, d'assomption d'une histoire sanglante, comme tribune de dénonciation de maux sociaux des soleils des indépendances et comme cri d'espérance. Une telle recherche poursuit enfin un but utilitaire, celui de sauvegarder des trésors locaux d'un enfouissement dû aux guerres à répétitions ; celui encore de faire contribuer la littérature à la reconstruction d'une identité culturelle fortement abimée par les conflits à répétition et enfin, celui de proposer au monde de la connaissance universitaire un certain panorama de l'imaginaire, de la créativité d'un peuple, d'une aire souvent oublié.