Trajectoires résidentielles et dispersion institutionnalisée des réfugié.es hors de la région parisienne

Residantial trajectories and scattering policies of refugees in France

• Auteur / Autrice : Pablo Runet--arnoux
• Direction : Jean-Claude Driant
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
• Date : Inscription en doctorat le 17/08/2020
• Etablissement(s) : Paris 12
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)

Mots clés

Mots clés libres

Réfugiés

Logement

Politiques d'intégration

Petites villes

Trajectoires résidentielles

Action sociale et associative

Refugees

Housing

Integration policies

Small towns

Residential trajectories

Résumé

Cette thèse porte sur la politique de dispersion territoriale des réfugié.es visant à rééquilibrer la ''charge'' de l'accueil, de désamorcer la pression sur l'hébergement et le logement social, notamment en Ile de France. Ainsi l'Etat français entend conjuguer intégration et comblement de la vacance locative et/ou des besoins en main d'œuvre dans les secteurs géographique et d'activités en tension. Les parcours résidentiels et géographiques de ces ménages font ainsi l'objet d'un encadrement institutionnel fort. Cette population est en effet perçue par les acteurs publiques et sociaux comme « malléable », car vierge d'expériences et d'ancrages sur le territoire et en raison de sa forte dépendance à l'action sociale. La thèse s'appuie sur une participation observante (CIFRE) au sein d'un opérateur associatif de la politique d'accueil, ainsi que d'un suivi de trajectoires résidentielles de réfugié.es plusieurs années après leur arrivée en France. A partir de ce terrain, j'explore la manière dont les ménages s'accommodent ou se détournent des localités vers lesquelles ils sont orientés. Il s'agit de mesurer l'incidence de la dispersion sur leur accès au logement et leurs mobilités résidentielles plusieurs années après leur passage par les dispositifs d'accueil et de relogement. Pour ce faire, j'étudie l'articulation des variables déterminant ces trajectoires, telles que les contraintes du marché de l'emploi et du logement dans leur contexte spatial, la composition des ménages et les aspirations résidentielles relatives, ou encore la distance aux proches et membres familiaux dispersés en France et en Europe.

This thesis looks at scattering policies of refugees people across the country in order to rebalance the ''burden'' of reception and defuse the pressure on accommodation and social housing, particularly in the Paris region. In this way, the french State intends to combine integration with filling rental vacancies and/or labour needs in geographical sectors under pressure. The residential and geographical trajectories of these households are therefore subject to a strong institutional framework. The thesis is based on an observational participation within an operator of the reception policy and on the analysis of the residential trajectories of refugees several years after their arrival in France. From this fieldwork, I explore the way residential mobility evolves over time and their geographical framework. Thus, I focus on the influence of intertwined factors such as State regulation ; personal aspirations ; housing, job and training market constraints ; and distance from close relationships in France or in Europe.