Thèse en cours

Microangiopathie thrombotique induite par la Gemcitabine : Mécanismes physiopathologiques de l'atteinte rénale

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Auteur / Autrice : Chloé Ben ali
Direction : Carole Henique greciet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IMRB - Institut Mondor de Recherche Biomédicale
Equipe de recherche : Equipe DERUMEAUX - Sénescence, métabolisme et maladies cardiovasculaires

Résumé

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La Gemcitabine est le traitement de première ligne de plusieurs types de cancers solides comme les cancers du pancréas, de l'ovaire, de la vessie et du tube digestif. Cette molécule est fréquemment efficace sur les processus tumoraux mais entraîne des effets non désirés sur d'autres organes, notamment sur le système hématopoïétique et le rein. L'atteinte rénale est l'une des complications majeures qui va limiter significativement les options thérapeutiques et la qualité de vie des patients. La toxicité rénale de cette molécule s'illustre par une microangiopathie thrombotique (MAT). La survenue d'une MAT est dramatique car elle est souvent irréversible, responsable d'une insuffisance rénale terminale, affectant lourdement le pronostic vital et imposant l'arrêt du traitement avec des conséquences négatives sur le contrôle du processus tumoral. Ainsi, il est primordial de comprendre les mécanismes physiopathologiques de la toxicité rénale de la Gemcitabine. La MAT traduit une atteinte du glomérule rénal et en particulier de la cellule endothéliale. Or, des données non publiées de notre équipe montrent que d'autres cellules du glomérule rénal, les cellules épithéliales pariétales (PEC), sont impliquées dans ces lésions de MAT. De plus, les PEC semblent atteintes avant les cellules endothéliales. Les PEC qui bordent la capsule de Bowman, ont récemment éveillé un intérêt scientifique menant à l'exploration de leurs effets physiopathologiques dans différentes formes de maladies glomérulaires telles que la Hyalinose Segmentaire et Focale (HSF) (Shankland SJ et al. Nat Rev Nephrol. 2014). Nous avons récemment démontré que les PEC avaient un rôle pathogénique dans l'HSF et les glomérulonéphrites à croissants, lié à la surexpression de CD9 (Lazareth H et al. Nat Commun. 2019). Toutefois, l'implication des PEC dans les lésions glomérulaires au cours d'un traitement par la Gemcitabine n'est pas actuellement démontrée. C'est pourquoi, nous faisons l'hypothèse que la Gemcitabine agit directement sur les cellules glomérulaires et en particulier sur les PEC entraînant une communication cellulaire spécifique avec la cellule endothéliale. Ce projet vise à 1) décrypter le mécanisme physiopathologique de l'atteinte glomérulaire de la gemcitabine, 2) identifier un biomarqueur non invasif de la néphrotoxicité de cet anti-cancéreux.