Indicateurs de risques de crises bancaires et réévaluation du nexus finance croissance
Auteur / Autrice : | Oriol Boum galiana |
Direction : | Vincent Bouvatier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Equipe de Recherche sur l’Utilisation des Données Individuelles en lien avec la Théorie Economique (Créteil ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'objectif de cette thèse de doctorat, composée de trois chapitres relatifs à l'économie bancaire et à la macroéconomie, est d'évaluer les conséquences sur l'économie réelle des crises bancaires systémiques. Ce travail sera de nature empirique, et centré sur les pays de l'Union Européenne (UE). Le premier chapitre consistera en une analyse du cycle du crédit, élément central du cycle financier, dont le retournement serait à l'origine des crises bancaires. Plus précisément, nous nous intéresserons à des méthodes de prévision du cycle du crédit et chercherons à évaluer dans quelle mesure la prise en compte de prévisions du cycle du crédit permettent de mieux appréhender la relation entre cycle du crédit et instabilité financière. Le deuxième chapitre portera sur l'estimation des coûts pour les Etats, en termes de recapitalisations bancaires, de la survenue d'une nouvelle crise financière majeure. Nous analyserons en particulier les travaux de Robert Engle (et ses co-auteurs) qui ont conduit à l'élaboration du SRISK, indicateur de mesure du risque systémique à la fois très utilisé et critiqué. Le troisième chapitre étudiera le lien entre crises bancaires et croissance. Nous chercherons à quantifier leurs effets pour l'économie dans son ensemble, en estimant leur impact sur le PIB à moyen et long terme. Ces chapitres s'ancrent dans trois débats d'actualité. Le premier est relatif à la constitution de coussins de capitaux propres contracycliques (CCyB countercyclical capital buffer) ; nouvelle exigence du Comité de Bâle (accords de Bâle 3) qui poursuit l'objectif de renforcer la capacité des banques à faire face à leurs engagements en cas de retournement du cycle financier. Le deuxième est lié à l'efficacité des accords de Bâle 3 et de l'Union Bancaire mise en place en 2014, qui visent notamment à limiter la participation des contribuables (au sein de l'UE en particulier) en cas de nouvelle crise financière. Le troisième porte sur le lien entre finance et croissance, dans un contexte où ressurgit le débat sur la stagnation séculaire au sein des pays développés à économie de marché.