Thèse soutenue

Dynamiques écologiques et évolutives du contrôle de la nitrification par les plantes : implications pour la structure et le fonctionnement des écosystèmes à différentes échelles

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Auteur / Autrice : Alice Ardichvili
Direction : Sébastien BarotNicolas LoeuilleJean-Christophe Lata
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences écologiques et agronomiques
Date : Soutenance le 03/10/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Calcagno
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Koffel
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Calcagno, Sonia Kéfi

Mots clés

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Résumé

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Certaines plantes, via des exsudats racinaires, peuvent accélérer ou ralentir la transformation de l'ammonium en nitrate (la nitrification) dans les sols. C'est notamment le cas de Poacées de savanes (inhibitrices) ou de poacées invasives en Amérique du Nord (stimulatrices). L'ammonium et le nitrate étant deux formes d'azote inorganique que les plantes peuvent absorber, le contrôle de la nitrification modifie donc les conditions de croissance des plantes. Dans une première partie, j'ai exploré les conséquences écologiques (en terme de dynamiques, productivité et composition des communautés de plantes) du contrôle de la nitrification, en faisant varier la préférence des plantes pour l'ammonium vs. nitrate. L'inhibition de la nitrification couplée à une préférence pour l'ammonium génère une boucle de rétroaction positive responsable de potentiels points de bascule entre un état productif et un état désertique. Dans une seconde partie, j'ai exploré les dynamiques évolutives du contrôle de la nitrification dans un modèle spatialisé. L'inhibition de la nitrification peut évoluer lorsque les plantes sont longévives, et que les pertes en ammonium sont plus faibles que les pertes en nitrate. Dans une dernière partie, j'ai manipulé un modèle théorique simple à deux patchs pour étudier l'impact d'un organisme, qui construit sa niche dans son patch, sur le patch voisin. Le but de cette dernière partie est de mieux cerner les conditions dans lesquelles une plante qui contrôle la transformation de ses ressources aurait un effet facilitateur sur ses voisines. Cette thèse suggère que le contrôle de la nitrification est un trait qui aurait pu fréquemment évoluer chez les plantes. L'importance de ce trait pour le fonctionnement des écosystèmes souligne l'intérêt de le caractériser empiriquement.