Thèse en cours

Evapotranspiration issue de solutions fondées sur la nature pour la gestion à la source des eaux pluviales urbaines : analyse à partir d’observations et de modélisations hydrologiques

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Ahmeda Assann Ouedraogo
Direction : Marie-Christine Gromaire
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'Univers et Environnement
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEESU - Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbain
Equipe de recherche : Equipe SIE
Jury : Président / Présidente : Erwan Personne
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Gromaire, Emmanuel Berthier, Marjorie Musy, Fabrice Rodriguez, Ludovic Oudin
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrice Rodriguez, Ludovic Oudin

Résumé

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L'évapotranspiration (ET) est un processus important dans la mise en œuvre des politiques de renaturation des villes via les Solutions Fondées sur la Nature (SfN), en particulier pour atténuer le ruissellement urbain, favoriser le rafraîchissement local et assurer la bonne santé des végétaux. Néanmoins, l'estimation et la modélisation du processus au sein de ces solutions demeurent complexes et posent des défis significatifs. La thèse a pour objectif d'améliorer la compréhension, l'estimation et la modélisation de l'ET au sein des SfN dédiées à la gestion à la source des eaux pluviales urbaines, en se concentrant spécifiquement sur deux types représentatifs de SfN : les jardins de pluie et les toitures végétalisées. Les cas d’étude sélectionnés comprennent diverses configurations de SfN, en termes de type de substrat, de type de végétation, de présence ou absence de végétation, ainsi que de conditions de drainage. Les données disponibles intègrent également une description détaillée du site, de la solution mise en place, ainsi que des mesures relatives au bilan hydrologique, au bilan d’énergie et aux données météorologiques. La recherche s'est articulée autour de deux axes principaux. Dans un premier temps, l'ET a été estimée à partir des observations des dispositifs expérimentaux. Pour les jardins de pluie, l'ET journalière a été estimée pour chacun des huit lysimètres par le biais du bilan hydrologique (neuvième décile de l’ET journalière de 5,4 mm/j à 6,5 mm/j selon le lysimètre), avec une évaluation des incertitudes associées par la méthode de propagation allant de ±0,42 à ±0,58 mm/j. Pour les cinq configurations de toitures végétalisées étudiées, les estimations d’ET obtenues par les méthodes du bilan hydrologique (neuvième décile de l’ET journalière entre 0,8 mm/j et 3 mm/j), de la chambre (neuvième décile de l’ET journalière entre 1 mm/j à 1,5 mm/j selon le lysimètre) et du bilan d'énergie (neuvième décile de l’ET journalière entre 1,8 mm/j à 3,7 mm/j selon le lysimètre) ont été comparées et analysées. La réserve en eau interne, l’épaisseur du substrat, les conditions atmosphériques locales et la présence de végétation se sont révélés comme les principaux facteurs influençant le flux d'ET dans les différentes configurations de SfN testées. Dans un second temps, la thèse s'est penchée sur la modélisation de l'ET issue des configurations de SfN testées avec le modèle hydrologique Hydrus 1D. Une analyse de sensibilité globale de Sobol a permis d'identifier les paramètres hydrodynamiques du substrat comme étant les plus influents sur la variabilité des ETs simulées, en particulier ceux liés à la rétention d'eau (α et n). Des paramètres tels que le taux de couverture du sol, la hauteur de la végétation et la résistance stomatique présentent un rôle secondaire. Lors du processus de calage du modèle, la variable débit de drainage s’est avérée adaptée pour simuler à long terme l'ET dans une perspective d'analyses saisonnières et annuelle, tandis que la teneur en eau du substrat et l'ET observée sont plus appropriées pour le calage durant des périodes sèches. Les simulations à long terme (6 années pour les toitures et 2 ans pour les jardins de pluie) indiquent pour les configurations de toitures avec 15 cm de substrat, planté de sédums et/ou des graminées, une ET moyenne interannuelle dépassant 50 % des précipitations, tandis que pour les configurations de toitures avec 3 cm de substrat nu ou planté de sédums, l’ET représente 30-44 % des précipitations. Pour la configuration de jardins de pluie modélisée (impluvium égal à 4 fois la surface du jardin, un substrat argilo-limoneux de 80 cm d’épaisseur, une végétation herbacée, système drainé étanche sans stockage interne d'eau), une performance similaire a été observée avec une ET représentant 35 % des apports annuels de précipitations.