Thèse en cours

« La mise en cohérence de soi au fil des classes sociales, contribution à unesociologie des alignements moraux. Une étude comparative de l'engagement écologiste et du protestantisme adventiste »

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Auteur / Autrice : Julie Blanc
Direction : Johanna SimÉantManuel Schotte
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la société
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CMH - Centre Maurice Halbwachs
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse explore les ressorts biographiques de l'engagement « écologique », dès lors que celui-ci devient une dimension structurante de la vie quotidienne de ses militant·es. Il s'agira en particulier de comprendre quelles socialisations président à la recherche individuelle d'une cohérence prononcée visant à articuler entre elles un grand nombre de pratiques (alimentation, habitation, habillement, santé, voyage, forme des interactions, relations amoureuses, vie professionnelle etc...), généralement considérées comme « alternatives » ou « décroissantes ». Ce faisant, l'engagement est susceptible non seulement de redéfinir les pratiques quotidiennes mais aussi de devenir le référentiel dominant du discours autobiographique mobilisé en entretien. Il ne dispense cependant que rarement les militant·es de circuler entre des sphères sociales hétérogènes, parfois sans rapport avec l'écologie, au sein desquelles le vœu d'intégrité se révèle plus ou moins facile à mettre en œuvre, plus ou moins coûteux. Il s'agira, dès lors, d'étudier les socialisations impliquées dans ces logiques de mise en cohérence de soi en s'intéressant à la fois aux trajectoires biographiques longues des enquêté·es et aux logiques de mise en ordre de leurs pratiques au jour le jour, que celles-ci soient le fruit d'un 'auto-contrôle' prononcé et/ou de la fréquentation de collectifs militants. En retour, cette thèse cherche à ne pas exclure les points de rupture sur lesquels achoppe la cohérence de soi et à les intégrer à l'analyse. Ce travail vise enfin à resituer cette éthique écologique quotidienne dans les espaces sociaux au sein desquels elle se déploie. Autrement dit, il s'intéresse à « l'espace social » du militantisme écologique, entendu comme la résultante de logiques de distinction mais aussi comme le produit de l'histoire des mobilisations écologiques et des lieux privilégiés où celles-ci prirent place.