Contribuer à développer une stratégie de lutte biologique basée sur les résistances systémiques acquises (SAR) de l'ananas face à cochenille farineuse, vectrice du Wilt, à intégrer dans des systèmes de cultures agroécologiques à la Réunion.
Auteur / Autrice : | Lysa N'guessan |
Direction : | Alain Soler, Marc Chillet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | EFSA - Écologie Fonctionnelle et Sciences Agronomiques |
Date : | Inscription en doctorat le 15/03/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : GECO- Fonctionnement écologique et gestion durable des agrosystèmes bananiers et ananas |
Mots clés
Résumé
L'ananas Victoria est le premier fruit exporté de la Réunion vers l'UE. Une des principales menaces pour les filières ananas dans le monde est la maladie du Wilt (flétrissement du plant) due à un complexe parasitaire comprenant des virus et leur vecteur, la mealybugs Dysmicoccus brevipes. Le Wilt est de longue date contrôlé grâce à la lutte chimique contre les cochenilles, mais elle est aujourd'hui interdite par la réglementation française. Les alternatives proposées incluent la production de matériel végétal sain à partir de vitroplants sans virus et des mesures prophylactiques pour limiter la propagation des cochenilles, mais elles sont insuffisantes pour gérer le Wilt. La multiplication des cochenilles est rapide, jusqu'à 250 larves par adulte en 30 jours. Dysmicoccus brevipes,un phloem feeder', est un agent pathogène biotrophe sensible aux résistances systémiques acquises (SAR). Cette résistance se propage à l'ensemble de la plante après une primo-infection ou une élicitation grâce à une voie de signalisation hormonale dépendant de l'acide salicylique. Celui-ci est couramment utilisé comme éliciteur de SAR dans les études contre les agents pathogènes biotrophes. D'autres voies de signalisation pourraient également être mobilisées, comme l'acide jasmonique ou l'éthylène, comme nous l'avons montré sur la régulation des nématodes (Soler et al, 2013). Le projet de thèse vise à déterminer les modalités d'induction SAR sur l'ananas par des substances naturelles pour mettre en place une lutte biologique efficace contre les cochenilles. Cette thèse ambitionne de traiter ce sujet à la fois en conditions contrôlées et au champ en situation de production. La SAR pour contrôler les cochenilles de l'ananas est une thématique non encore abordée ailleurs dans le monde. Intégrée dans les systèmes de culture éco-responsables développés par le Cirad, elle contribuerait à réduire l'impact du flétrissement sur la filière ananas de la Réunion et dans le monde dans des systèmes de culture plus écologiques.