Thèse en cours

L'associé salarié

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Auteur / Autrice : Chloé Le brenn
Direction : Marie Caffin-moi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'études juridiques et politiques (Cergy-Pontoise, Val-d'Oise)

Résumé

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Depuis quelques décennies, la loi vient non seulement encadrer le régime du dirigeant-salarié de société, mais aussi créer différents dispositifs visant à développer l'actionnariat salarié. Deux remarques doivent être faites. La première concerne le champ d'application restreint de ces mesures. Bien que soit réglementé le cumul entre mandat social et contrat de travail dans toutes les formes sociales, le régime est davantage développé pour les dirigeants de sociétés par actions, plus particulièrement les sociétés anonymes. Ce sont également ces dernières qui ont la possibilité de dynamiser leur actionnariat par des dispositifs légaux. De ce constat découle la seconde remarque. Contrairement à la situation du dirigeant-salarié, la loi ne réglemente pas celle de l'associé-salarié, alors même qu'elle offre différents mécanismes permettant aux salariés d'accéder au capital de la société qui les emploie. Pour autant, comme pour le dirigeant-salarié, l'associé-salarié se verra appliquer différents corps de règles: les règles de droit commun applicables à tout associé, les règles de droit spécial applicables à l'associé selon la forme sociale, et le droit social applicable à tous les contrats de travail. Mais l'application cumulée de ces règles disparates peut s'avérer problématique. Bien qu'indépendantes par principe, ces deux qualités peuvent devenir interdépendantes l'une de l'autre soit par la volonté des parties (la société et l'associé-salarié), soit en raison d'une application conjointe du droit des sociétés et du droit du travail. Le salarié qui devient associé doit assimiler les principes du droit des sociétés tels que l'intérêt social ou l'affectio societatis, sans qu'il ne soit porté atteinte à ses droits en tant que salarié. Mais il est des situations où l'une des qualités primera sr l'autre, et ceci ne sera pas sans conséquence sur la seconde. Ainsi, il est légitime de s'interroger sur l'articulation entre le droit des sociétés et le droit social, non seulement lorsque les qualités sont compatibles, et davantage lorsqu'elles ne le sont pas.