La sécurité nationale dans le droit de l'OMC
Auteur / Autrice : | Aldrich Bada |
Direction : | Michel Cosnard, Vincent Tomkiewicz |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'études juridiques et politiques (Cergy-Pontoise, Val-d'Oise ; 2009-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) promeut la non-discrimination entre les partenaires commerciaux et l'abaissement progressif des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce. Les Membres s'engagent, dès leur adhésion, à respecter l'ensemble des accords à l'exception de certains accords spécifiques négociés dans un cadre plurilatéral. Toutefois, des mécanismes de dérogation et d'exception sont prévus pour leur permettre d'y échapper. Les exceptions concernant la sécurité revêtent un caractère spécial, notamment en raison de la sensibilité des questions de sécurité nationale qui touchent de près à la souveraineté des Etats. L'exception de sécurité nationale est intégrée dans les grands accords régissant le système commercial multilatéral et soulève de nombreuses problématiques. En effet, malgré son invocation à plusieurs reprises, elle n'avait jamais fait l'objet de décision ou d'interprétation par les groupes spéciaux ou l'Organe d'appel avant le rapport rendu le 5 avril 2019 par le groupe spécial dans le cadre du différend qui a opposé la Russie et l'Ukraine sur les droits en transit. Si ce rapport constitue un premier apport majeur quant aux nombreuses questions qui sous-tendent cette exception, ces dernières ne sont toutefois pas encore tranchées. Qu'il s'agisse de la mise en uvre même de l'exception de sécurité nationale, de l'autonomie de son invocation ou du contrôle que pourrait effectuer l'Organe de règlement des différends de l'OMC, de nombreuses zones d'ombre subsistent.