Thèse soutenue

Développement d’approches infiltrométriques et modélisatrices pour la quantification des fonctions infiltration et filtration des sols urbains

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Auteur / Autrice : Gersende Fernandes
Direction : Laurent LassabatèreGislain Lipeme Kouyi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Environnement
Date : Soutenance le 27/11/2023
Etablissement(s) : Vaulx-en-Velin, École nationale des travaux publics de l’État
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Écologie, des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés
Jury : Président / Présidente : Céline Duwig
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Gautier
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Gromaire, Mathieu Javaux

Résumé

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La gestion des eaux pluviales à l’aide des ouvrages d’infiltration à la source et centralisés se généralise. Ces systèmes sont soumis à de fortes charges de polluants, incluant des pollutions nanoparticulaires et colloïdales. Ces systèmes nécessitent ainsi un suivi hydrodynamique pour mieux connaître l’évolution de leurs capacités d’infiltration, adapter leur maintenance et prévenir le colmatage. Ils nécessitent aussi un suivi du transfert des polluants pour prévenir les risques de contamination de la nappe phréatique sous-jacente. En outre, les écoulements préférentiels, fréquents dans ces ouvrages et déterminants quant à l’infiltration des eaux pluviales et au risque de propagation des polluants vers la nappe phréatique, doivent absolument être considérés. Cependant, les outils de quantification de l’infiltration et de filtration des polluants sur le terrain, notamment les outils infiltrométriques, restent à améliorer. En effet, la représentativité de l’hétérogénéité du sol et la prise en compte de l’activation des macropores n’est pas toujours garantie avec les outils d’infiltration usuels, notamment du fait d’une taille trop petite et mal adaptée à la géométrie des réseaux de macropores. De plus, les méthodes actuelles ne permettent pas de suivre facilement les processus dans le temps de tels systèmes, de manière non-intrusive, avec finesse, et aux bonnes échelles (échelle du système). Dans le cadre de ce travail de thèse, un nouveau dispositif d’infiltration de grande taille, permettant de suivre à la fois l’infiltration de l’eau et le transfert de nanoparticules, a été étudié et déployé sur un large panel de sols urbains. Ce dispositif a permis obtenir divers paramètres hydrodynamiques comme la conductivité hydraulique à saturation, et des indicateurs de leur capacité d’infiltration. L’efficacité de ce dispositif pour la représentativité à grande échelle des paramètres hydrodynamiques, en comparaison des dispositifs usuels de plus petite taille, a été clairement démontrée. A ces essais infiltrométriques sont ajoutés les injections de nano-traceurs, détectables par radar géologique, pour simuler la mobilité des polluants colloïdaux lors de l’infiltration des eaux pluviales. Le traitement des données radars avec les nano-traceurs a été étudié en incluant plusieurs méthodes au regard de l’objectif de séparer l’effet de l’eau seule de celui de l’eau chargée en nano-traceurs. L’objectif final est non seulement de déterminer les paramètres hydrodynamiques des sols urbains et des indicateurs de la fonction infiltration, mais aussi d’évaluer la fonction filtration (taux de rétention des nano-traceurs dans le sol) de ces ouvrages.