Inférence physique à partir d'images biologiques
Auteur / Autrice : | Sacha Ichbiah |
Direction : | Hervé Turlier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 09/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (Paris ; 2011-....) |
établissement opérateur d'inscription : Collège de France (Paris ; 1530-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Charles Kervrann |
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Turlier, Pierre-Francois Lenne, Virginie Uhlmann, Jean-Baptiste Masson, Francois Graner | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Francois Lenne, Virginie Uhlmann |
Mots clés
Résumé
De nouveaux paradigmes d'imagerie par microscopie ont engendré une profusion de données, en deux et trois dimensions, avec une résolution spatiale et temporelle inégalée. Pour comprendre quantitativement les phénomènes mécaniques qui déterminent la forme des cellules et des embryons, il est nécessaire de faire correspondre les informations issues de ces images avec des modèles physiques, tâche désignée sous l'appellation de résolution d'un ''problème inverse''. C'est l'objectif principal de cette thèse. Dans la première partie, nous établissons une analogie entre les premiers stades du developpement de l'embryon et des modèles de mousses hétérogènes. Nous explorons les complexités de la simulation de ces mousses, déduisant les tensions de surface et les pressions à partir des images de deux manières : d'abord par l'intermédiaire de la minimisation de l'erreur quadratique moyenne des equations d'équilibre physique, puis grâce à une procédure d'optimisation plus sophistiquée où les gradients sont calculés en utilisant la méthode de l'état adjoint. Par la suite, nous présentons un nouvel outil pour l'analyse d'image de microscopie: alphaMic, un microscope artificiel qui génère des images 3D à partir de modèles numériques. Cet outil permet de tester des algorithmes d'analyse d'images et de générer des données artificielles pour entrainer des réseaux de neurones profonds. Sa version différentielle, deltaMic, est capable de determiner, a partir de vraies images, la geometrie de cellules et les caractéristiques optiques d'un microscope. Enfin, nous présentons une méthode basée sur le transport optimal pour inferer les flux de membrane à partir de kymographes.