Thèse en cours

Le patrimoine culturel face à la protection des espèces menacées : étude des impacts sur le marché de l'art et les institutions muséales

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Auteur / Autrice : Iris Martinez
Direction : Géraldine Goffaux-Callebaut
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 30/11/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IDEP - Institut Droit Ethique Patrimoine
référent : Faculté de droit, économie, gestion

Résumé

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La protection des espèces menacées s'est accélérée à la suite de l'adoption le 3 mars 1973 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (connue sous son sigle CITES). L'ensemble des acteurs de la culture (qu'ils soient conservateurs de musée, commissaires-priseurs, experts, collectionneurs, artistes…) n'a pas pris la mesure des incidences qui venaient de se jouer. En effet, la protection segmentée proposée par la CITES à l'égard de la circulation mondiale n'était qu'un début. Nous sommes aujourd'hui à une période clé des implications que cette réglementation a sur le milieu culturel : le développement d'obligations, tant pour les professionnels que pour les particuliers, relatives au transfert de propriété, à l'utilisation et à la circulation des œuvres réalisées à partir d'espèces protégées modifient âprement les pratiques du marché de l'art et des institutions muséales. Cet encadrement CITES redessine ainsi les contours de leurs responsabilités. Or, il pourrait être facile de croire que ce domaine n'est que peu concerné par la protection des espèces menacées. En effet, sur 40 000 espèces protégées (environ), seule une faible portion y circule. Faible mais variée du fait de la diversité des objets et de leur provenance allant des coiffes amérindiennes en plumes d'espèces amazoniennes au sac Hermès en crocodile, en passant par des miniatures sur ivoire du XIXème siècle et des guitares en bois exotiques des années 60. Dès lors, au regard des caractères naturels et culturels a priori antagonistes des œuvres, la capacité du milieu culturel, dans ses différents aspects, à résister face à la protection croissante de l'environnement qui leur est imposé, doit être questionnée.