Thèse en cours

Évaluation Empirique des Politiques Publiques Immobilières en Région Parisienne
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Auteur / Autrice : Imen Daly
Direction : Gregory Verdugo
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EPEE - Centre d'Etudes des Politiques Economiques de l'Université d'Evry
référent : Université d'Évry Val d'Essonne

Résumé

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L'objectif principal de cette recherche est de fournir une cartographie détaillée du marché immobilier, mettant en évidence les inégalités socio-spatiales existantes et contribuant au développement de politiques publiques plus efficaces en matière de logement et d'aménagement urbain. Le cadre conceptuel de cette thèse s'inscrit dans le domaine des études d'évaluation des politiques publiques, en utilisant la notion de résultats potentiels introduite par Neyman (1923) et Fisher (1935) dans le contexte des expériences randomisées. Cette approche a été élargie par Rubin (1973, 1977) et Holland (1986) pour s'appliquer à des études basées sur des données observées, offrant une interprétation de la méthode des résultats potentiels dans le cadre plus large de la causalité en sciences sociales. Depuis les travaux d'Ashenfelter et Card (1985), de nouvelles méthodes empiriques pour identifier les relations causales adaptées à l'évaluation des politiques publiques sont maintenant utilisées. Les méthodes les plus récentes et innovantes ont été utilisées dans des articles évaluant l'impact des zones d'activité économique (voir Neumark et Simpson (2015) ou Gobillon, Magnac et Seldo (2012) pour une revue). Nous suivons la stratégie utilisée dans Bono et Trannoy (2012) et Einio et Overman (2012), exploitant la variation géographique de la mise en œuvre des politiques dans un cadre de différences en différences. Un défi majeur dans la littérature exploitant la variation géographique pour évaluer l'impact des politiques basées sur la localisation est la sélection de groupes de contrôle appropriés. L'idée est de sélectionner des zones de contrôle similaires aux zones traitées mais où la politique n'a pas été mise en œuvre. Des recherches récentes ont tenté de construire des groupes de contrôle fiables en utilisant des informations géographiques très détaillées sur des zones étroites (Chapelle et al., 2018 ; Bono et Trannoy, 2019). La raison de choisir des groupes de contrôle limitrophes aux zones traitées est que les conditions économiques et les caractéristiques non observables sont susceptibles d'être similaires, à l'exception des effets de la politique, entre deux zones adjacentes. Cependant, il est important de prendre en compte les effets de débordement potentiels entre les zones traitées et les zones de contrôle voisines, comme dans Einio et Overman (2012) et Neumark et Kolko (2010). Pour en tenir compte, nous utilisons la méthode développée dans Einio et Overman (2012) et examinons la distribution des changements dans les résultats d'intérêt en divisant les zones traitées et de contrôle en zones d'un kilomètre de large basées sur la distance par rapport à la limite de la zone traitée. L'objectif central de cette thèse est donc d'exploiter les discontinuités liées à l'introduction de nouvelles politiques publiques pour mesurer leur impact sur le fonctionnement du marché immobilier. L'analyse repose sur l'utilisation de données massives provenant des Demandes de Valeurs Foncières (DV3F), une source d'information récemment disponible. Cette base de données fournit des enregistrements complets de toutes les transactions immobilières et est régulièrement mise à jour deux fois par an. Cette fréquence de mise à jour permet l'étude de la dynamique des prix presque en temps réel, capturant les réactions du marché immobilier aux chocs à court et moyen terme. La thèse se concentre spécifiquement sur l'Île-de-France, une région densément peuplée où les prix de l'immobilier sont particulièrement élevés.