“Que una buena botica sin boticario perito puede hacer mucho daño”. Formes de faire en apothicairerie. Pratiques pharmaceutiques à Santiago du Chili, XIIIe siècle.
Auteur / Autrice : | Eduardo Gutierrez |
Direction : | Antonella Romano, Rafael Gaune |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Savoirs en sociétés |
Date : | Inscription en doctorat le 28/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Pontificia universidad católica de Chile (Santiago de Chile) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La présente thèse étudie les pratiques existantes au Chili au XVIIIe siècle liées au métier de pharmacien, en particulier celles des pharmacies de Santiago. Pour cela, elle commence par explorer la relation entre la pharmacie et la ville en tant qu’espace de rencontre des savoirs. De même, elle analyse la figure du pharmacien et la manière dont celle-ci se construit historiquement et socialement au sein de la ville, en fonction des pratiques réalisées par ces derniers, ainsi que la perception qu’en ont les habitants de Santiago. Ensuite, les pratiques et les usages matériels des pharmacies sont analysés, ainsi que la création et la diffusion des connaissances médicales et pharmaceutiques qui s'y déroulaient. Cette analyse repose sur les inventaires des pharmacies jésuites et juandediana de Santiago, dont les principaux inventaires de l’époque ont été conservés. Ainsi, l’objectif est de comprendre les usages internes des pharmacies et leur fonctionnement au quotidien. Le dernier chapitre traite des relations commerciales des pharmacies de Santiago, à la fois à l’extérieur, avec les exportations et importations, et à l’intérieur, en se concentrant sur l’accès qu’avaient les habitants de Santiago aux médicaments des pharmacies, ainsi que sur leurs principaux clients. Ce parcours historique a montré que les pratiques pharmaceutiques, ainsi que les espaces et l’économie de celles-ci, étaient principalement dominés par la Compagnie de Jésus, ce qui a engendré une relation très particulière entre cet Ordre religieux et les habitants de la ville autour de leurs besoins médicaux. De plus, l’importance du travail pharmaceutique des jésuites a constitué une difficulté insurmontable pour d’autres pharmaciens laïcs qui souhaitaient s’établir dans la ville. Enfin, la construction de « pratiques pharmaceutiques » au sein de la ville s’est définie à partir de la relation avec cet Ordre, des besoins des habitants de Santiago, et du manque d’autres espaces auxquels ils pouvaient recourir en cas de besoin, à part les jésuites.