Essais hybrides sur sous-structures en béton armé : vers le temps réel en non-linéaire.
Auteur / Autrice : | Bastien Bodnar |
Direction : | Walid Larbi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences pour l'ingénieur spécialité Mécanique |
Date : | Inscription en doctorat le 31/08/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LMSSC - Laboratoire de Mécanique des structures et des systèmes couplés |
Mots clés
Résumé
Ces dernières années ont vu un essor très important dans le domaine du calcul numérique et de la prévision de la tenue des structures soumises à différents types de chargements mécaniques, thermiques et/ou chimiques. Les modèles de matériaux développés permettent d'intégrer, dans les analyses des comportements, des phénomènes de plus en plus fins (plastification, fissuration, anisotropie, vieillissement, ...). Il est toutefois clair qu'aujourd'hui, en présence de structures 3D soumises à̀ des chargements complexes, la majorité des modèles est inapte à̀ toute analyse prédictive fiable et robuste. La fiabilité nécessaire à l'étude de certains sites à risques ne peut donc pas encore se passer complètement d'expérimentation sur structures. Une alternative aux essais classiques (dynamique sur structures ou statique sur éléments de structure) permet de combiner les calculs et les essais. Il s'agit d'analyses hybrides (Nakashima et al. 1992) dans lesquelles, tout ou partie d'une structure est modélisée, où seule la zone critique étudiée est testée en bénéficiant de l'environnement réaliste obtenu par calculs (Pegon & Pinto 2000). Les résultats expérimentaux pas à pas servent de conditions aux limites du calcul numérique et le calcul numérique permet de prédire les chargements expérimentaux réels à imposer. Par ailleurs, le développement de modèles de plus en plus fins nécessite des essais structuraux maîtrisés et des mesures mécaniques adéquates (mesures de champs par exemple (Hild 2002). Les essais pseudo-dynamiques avec sous-structuration permettent de fournir un environnement réaliste aux éléments testés tout en bénéficiant des avantages des essais de laboratoire au niveau contrôle et mesure. Des développements ont pu être menés permettant de prendre en compte dans la partie simulée des comportements fins de modèles matériaux mêlant fissuration, anisotropie et déformation permanente dans les lois de comportement (Lebon 2011), le tout combinant dialogue implicite pas à pas dans la résolution de l'équation globale de la dynamique. De même (Moutoussamy 2013) a permis de mettre en évidence la possibilité d'asservir un mouvement de table sismique à la réponse non-linéaire d'un système à 1 degré de liberté. Une meilleure prise en compte des différents mécanismes non-linéaires tels que la viscosité tend à remettre en cause le principe des essais hybrides pour lesquels le temps expérimental est dilaté. La prise en compte du temps réel nécessite des efforts à différents niveaux : pilotage et contrôle, échange de données, calculs non-linéaires à haute vitesse (Horiuchi et al. 1996). De même des résultats récents sur des éléments de structure à l'échelle 1 (Iskef 2016, Hervé-Secourgeons 2019) montrent l'importance de la prise en compte du comportement spécifique des jonctions(poutres-poteaux ou voile-plancher) en béton armé pour la réponse de la structure.