Vers une meilleure compréhension de l'identité et du développement du pétale de Petunia par séquençage ARN en cellule unique
Auteur / Autrice : | Quentin Cavallini-Speisser |
Direction : | Marie Monniaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé |
Date : | Soutenance le 14/12/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Reproduction et Développement des Plantes (Lyon ; 1993-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Comte |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Monniaux, Sandra Bensmihen, Francesca Margherita Quattrocchio, Nicolas Arnaud, Olivier Gandrillon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sandra Bensmihen, Francesca Margherita Quattrocchio |
Mots clés
Résumé
Au sein du vivant, un haut niveau de contrôle et de synchronisation des mécanismes de division, croissance et différenciation cellulaire est nécessaire au bon développement des organes et à la mise en place de leurs fonctions. Identifier ces niveaux de contrôle et de synchronisation est l’une des questions centrales à la biologie du développement. Chez les angiospermes, les organes émergent à la périphérie d’organes génératifs, les méristèmes. Ces méristèmes abritent un groupe de cellules souches renouvelées constamment tant que le méristème est actif, maintenant ainsi leur fonction générative, ces méristèmes sont organisés en couches cellulaires distinctes. Les cellules végétales étant incapables de mouvement au sein des tissus du fait de leur paroi rigide, cette organisation en couches cellulaires définies est propagée et maintenu dans les organes. Chez Petunia, le développement du pétale est sous le contrôle de plusieurs gènes de classe B encodant des protéines à boîte MADS, dont PhDEF. L’absence d’expression de PhDEF dans la fleur en développement entraîne une conversion homéotique des pétales en sépales. Cependant, la perte de l’expression de PhDEF de manière couche cellulaire spécifique entraîne l’apparition de phénotypes distincts si cette perte est constatée dans l’épiderme ou dans les couches internes du pétale, suggérant l’existence de réseaux de régulation couche cellulaire spécifiques impliquant PhDEF nécessaires au bon développement du pétale de Petunia. Pendant ma thèse, j’ai montré comment le séquençage ARN en cellule unique (scRNA-Seq), une technique récente permettant une analyse transcriptomique au niveau de la cellule unique plutôt qu’au niveau de l’échantillon comme le permet le séquençage ARN classique, a révélé une hétérogénéité clef entre les différents tissus composant le pétale de Petunia x hybrida. En couplant scRNA-Seq, RNA-Seq et immunoprécipitation de chromatine suivi de séquençage (ChIP-Seq) j’ai aussi identifié de potentiels cibles et partenaires couche cellulaire spécifiques de PhDEF. Ce travail ouvre la porte à une analyse fonctionnelle de ces gènes couche cellulaire spécifiques, et a fourni des données transcriptomiques au niveau de la cellule du pétale de P. hybrida sauvage et mutant, ainsi qu’ un pipeline d'analyse scRNA-Seq documenté comme ressource pour la communauté de la biologie du développement végétal.