Création artistique et révolte : des praxis populaires aux esthétiques radicales. Tensions entre art et action militante, depuis une pratique engagée
Auteur / Autrice : | Antoine Hoffmann |
Direction : | Eric Valette |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts : Arts plastiques |
Date : | Inscription en doctorat le 05/09/2018 Soutenance le 18/12/2024 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRAE Centre de recherche en Arts et Esthétique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
A partir d'une pratique plastique activiste, il s'agira de mettre en uvre une recherche en art par l'art et par l'immersion en milieu militant sur les pratiques insurrectionnelles, les guérillas en milieu urbain et rural ainsi que l'Artivisme - en tant qu'art politique à visée de dénonciation ou de création d'utopie. Dans un premier temps, il s'agira d'observer et de recenser, à l'échelle nationale voir internationale-, les différentes formes de luttes sociales (libertaires, politiques et syndicales). Ce travail de recensement et de mise en relation me permettra d'interroger les acteurs et surtout les pratiques traditionnelles de contestation « sur le terrain », d'observer l'impact des actions et des mobilisations sur l'opinion publique, au travers des médias, sur les rapports de force en jeu et leurs esthétiques. J'étudierai la proximité méthodologique et conceptuelle de certaines pratiques activistes et artistiques par un registre formel identifié : le geste. Il ne s'agit pas de le considérer comme un mouvement arrêté, prenant corps dans un temps et un espace déterminé , mais comme une multitude de formes et d'actes réfléchis ou spontanés - visant à la transformation ou à la modification du réel. De cette étude sensible et visuelle, il s'agira de dégager les problématiques liées aux questions insurrectionnelles, en prenant en compte l'échelle locale des combats - et leurs iconographies - dans une démarche d'analyse globale où pourront être traités, théoriquement et plastiquement, des enjeux esthétiques et politiques, au plus près des contextes et de l'hyper-actualité. Un deuxième temps sera, lui, accordé à des actions plus radicales dans les domaines artistiques et sociaux. Le travail et l'implication sur le terrain me permettront ainsi de renforcer mon expérience et ma connaissance des mouvements sociaux, pour proposer des créations plastiques post-situationnistes en lien avec des contextes précis. Un dernier temps d'étude sera consacré à des entretiens avec des figures historiques de l'Ultragauche afin de réfléchir au geste comme un potentiel objet du basculement de catégorie de droit, comme une posture physique et politique de l'extrême. Ces recherches et expérimentations viseront à la réalisation d'une édition et d'un documentaire artistique sur les pratiques gestuelles insurrectionnelles et activistes et ses limites, sur les corps politiques en mouvement, sur le rôle de l'art dans les luttes sociales.