Thèse soutenue

Analyse mathématique et numérique des plis du graphène

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Auteur / Autrice : Laila Taourirte
Direction : Mohammed GueddaNour Eddine Alaa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 19/12/2020
Etablissement(s) : Amiens en cotutelle avec Université Cadi Ayyad (Marrakech, Maroc)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire amiénois de mathématique fondamentale et appliquée
Jury : Président / Présidente : Abdeslem Hafid Bentbib
Examinateurs / Examinatrices : Mohammed Guedda, Nour Eddine Alaa, Morgan Pierre, Michael Grinfeld, Driss Meskine, Mark Asch, Chaouqi Misbah
Rapporteurs / Rapporteuses : Morgan Pierre, Michael Grinfeld

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Cette thèse s'inscrit dans le vaste champ multidisciplinaire de recherche réunissant la science de couches minces, l'analyse mathématique et le calcul scientifique des équations aux dérivées partielles non linéaires. L'objectif est de développer des méthodes mathématiques et numériques nouvelles qui permettent de donner des explications et de comprendre la modélisation des nanostructures et leur autoorganisation sur des surfaces de films minces. La morphologie d'une surface correspond à des réarrangements qui abaissent l'énergie totale du système, mais augmentent l'énergie de déformation élastique. Pour relaxer l'énergie correspondante, le film a la possibilité de modifier la forme de sa surface libre, de façon à se placer dans une configuration d'énergie plus favorable. Un exemple très commun de déformation de surface est le froissement ou les plis de la peau humaine, les feuilles d'une plante ainsi que les tissus. De point de vue mathématique, aborder un tel problème au niveau fondamental se révèle très difficile au regard de nombre d'incertitudes qui portent sur un grand nombre de paramètres. En effet, le caractère irrégulier des surfaces rend très délicat la modélisation de ces systèmes par une EDP. En plus, les algorithmes utilisés pour résoudre de telles EDP sont généralement très instables. Ici nous nous sommes intéressés aux phénomènes de formation des rides dans une couche de Graphène déposée entre deux nanoparticules de silicium. La première partie de cette thèse est dévouée à une méthode numérique originale qu'on développe pour optimiser l'énergie associée au modèle ce qui nous a permis de déterminer la distance critique entre les deux nanoparticules du silicium ayant la même taille en dessous de laquelle la ride est conservée. Ensuite, on développe un autre modèle mathématique du graphène entre deux nanoparticules ayant différentes tailles cette fois-ci, une analyse analytique a été menée d'une manière rigoureuse pour déterminer là aussi la distance critique mais le résultat obtenu est loin des résultats expérimentaux. En seconde partie, deux EDP génériques sont étudiées. Ces équations sont utilisées pour analyser les instabilités qui sont à l'origine des ondulations des marches. Pour la première équation, on a obtenu une classification complète de solutions via une analyse de solutions stationnaires. La deuxième partie du chapitre est dévouée à l'étude du comportement asymptotique de la période des solutions. Cette partie est principalement consacrée à l'analyse des solutions périodiques autosimilaires. Ensuite, on propose d'approfondir l'analyse théorique et numérique présentées au chapitres précédents. Le but de cette partie est de minimiser une énergie plus générale sous des contraintes sur la taille, et on montre que cette énergie peut être minimisée sous des conditions sur l'exposant critique et on obtient ensuite une caractérisation du diamètre critique de la nanoparticule. On s'est aussi intéressé à l'analyse mathématique d'une équation singulière quasi linéaire elliptique avec donnée mesure de Radon, on obtient l'existence, la non-existence et l'unicité des solutions faibles. A cet effet, on obtient diverses conditions nécessaires ou suffisantes sur les données du problème. L'ingrédient principal est l'inégalité isopérimétrique